Catégorie:Collèges de Magie

De La Bibliothèque Impériale
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« Quand je vois un humain tenter maladroitement de maîtriser les Vents de Magie, j’ai toujours l’impression de voir un jeune enfant s’amuser avec une arme incroyablement puissante. Ils sont bien trop impatients et limités pour acquérir la discipline nécessaire afin de contrôler les Vents de Magie, et je ne parle même pas de l’art de les combiner entre eux. C’est pour cette raison que le grand Teclis a décrété que les humains devraient diviser leurs études en différents Collèges, un pour chaque élément. »
- Galgarast, Archimage de la Tour Blanche de Hœth


Il existe huit Collège de Magie, qui sont les plus importantes écoles de Magie du Vieux Monde, où se rendent même les Sorciers du Kislev et de Bretonnie. Chacun enseignant un type de Magie qui lui est propre, rattaché à un courant magique précis. Certaines énergies sont plus denses que d’autres. Les plus rares ondoient comme un nuage dans la haute atmosphère, tandis que des variétés plus sombres et plus denses courent sur le sol, ou saturent la terre elle-même.

Les huit Collèges de Magie (Lumineux, Doré, Jade, Céleste, Gris, Améthyste, Flamboyant, et Ambre) sont identifiés par leur couleur et une rune spécifique. Un Sorcier appartenant à l’un de ces huit Collèges se reconnait au nom de ce dernier, de plus il porte des habits aux couleurs de son Collège, ainsi, par exemple, un Sorcier pourra être un Sorcier Lumineux ou un Sorcier Doré.

Les noms de ces huit types de magiciens sont les Sorciers Céleste, Gris, Flamboyants (ou de feu), Doré, de Jade, Lumineux (ou Blanc), d’Ambre et d’Améthyste. Chacun étudie une forme de Magie spécifique, représentée par une couleur. La Haute Magie est une association de toutes ces couleurs, mais le niveau des humains est trop faible pour qu’ils puissent s’en servir. Pour devenir vraiment efficace, un Sorcier humain doit décider quelle fraction du spectre lumineux il veut étudier et il doit concentrer toute sa puissance pour maîtriser une seule couleur.

Les légendaires Collèges de Magie constituent le foyer Impérial de l’apprentissage et de l’érudition occulte, mais il existe une différence subtile entre ces institutions et les Ordres de Magie, même si la plupart des gens de l’Empire qui connaissent ces entités emploient indifféremment les deux termes.


Collèges de Magie.jpg


Les Ordres et les Collèges[modifier]

Les Collèges de Magie sont des lieux d’enseignement et des institutions politiques. Il s’agit de bâtiments physiques abritant nombre d’apprentis, de Magisters (titre indiquant un Sorcier, membre à part entière du Collège, de ce fait autorisé à pratiquer et enseigner la Magie) et divers domestiques. Les Collèges se composent de constructions centralisées permettant à l’Empereur de contacter quand il a en besoin les Patriarches ou les membres les plus haut places des Ordres respectifs.

Les Ordres de Magie correspondent quant à eux à des domaines de Magie et de savoir, à des personnalités, des philosophies, des idéaux, des rituels, des traditions et des objectifs que les Collèges transmettent à leurs apprentis, mais les Ordres sont également des organisations très privées, avec des identités et des préoccupations bien distinctes. Les Magisters Impériaux affirment que l’essence de leurs Ordres ne peut se trouver dans un édifice ou des grimoires poussiéreux, mais la quête, la manipulation et l’incarnation des Vents de Magie qui résident au cœur du savoir de leur domaine.

L’Instruction Magique[modifier]

Bien que les Collèges d’Altdorf soient les foyers et les garants de l’étude magique et des artefacts du Vieux Monde, ils ressemblent peu aux autres universités de l’Empire. Les apprentis Sorciers ne mènent pas la même existence que les étudiants plus classiques, qui se contentent d’assister aux cours et de sortir se saouler le soir. Les Collèges accueillent des apprentis venus pour apprendre les secrets du domaine de leur Ordre, qui quittent rarement, voire jamais, l’enceinte du bâtiment sans être accompagnés.

Les Collèges sont aussi des lieux permettant aux individus liés par une même destinée (une affinité avec la Magie dans un monde qui méprise ces gens, et des intérêts et domaines d’étude communs) de se réunir pour partager leur connaissance et étendre leurs aptitudes. Il s’agit de foyers d’enseignement ou les érudits se rendent pour aborder les questions occultes. C’est également là que l’on compte certains malheureux, étiquetés comme en phase avec les courants Aethyriques. Ils s’y retrouvent par choix, pour certains, mais aussi parce qu’on les a vigoureusement encouragés à rejoindre le Collège, d’une part pour pouvoir les surveiller, mais aussi pour étudier leurs talents et ainsi contribuer à la science de l’Ordre. Les Magisters qui ne sont pas de l’ordre concerné et les personnes qui n’ont ni savoir occulte à partager ni sensibilité aux Vents de Magie ne peuvent espérer fouler les couloirs d’un Collège donne ou recevoir l’enseignement qui y est dispensé, quels que soient leur rang social et leur fortune personnelle.

Au-Delà des Collèges[modifier]

Mais les Magisters Impériaux ne résident pas tous entre les murs du Collège de leur Ordre. Beaucoup d’entre eux sont dispersés à travers le Monde Connu. C’est pour cette raison que de nombreux apprentis sont pris sous l’aile de Sorciers qui ne vivent ni dans les Collèges ni à Altdorf. Ces Magisters entretiennent une correspondance suivie avec leur Collège et leur Ordre, pour partager leurs connaissances et assurer l’unité.


Position Géographique des Collèges[modifier]

Le siège des divers Collèges de Magie se situe dans tous les cas dans la cité-état d’Altdorf ou non loin de celle-ci. Altdorf occupe l’endroit ou confluent le grand Reik et la Talabec, avant de s’orienter vers la Mer des Griffes, ce qui fait de la cité le foyer de convergence des trois autres grandes villes commerçantes de l’Empire : Nuln, Talabheim et Marienburg. En raison de son emplacement, Altdorf apparaît comme l’une des villes les plus importantes, riches et peuplées de tout l’Empire. Ce statut privilégié est d’ailleurs renforcé par le fait que la cité est la capitale, non seulement de la province la plus vaste et opulente de l’Empire, mais également de l’Empire même, étant par ailleurs la ville ou réside l’Empereur actuel. Enfin, Altdorf est aussi le siège du Grand Théogoniste du culte Sigmarite, de la prestigieuse École Impériale d'Ingénierie et, donc, des Collèges de Magie (les seuls organismes de tout l’Empire qui soient habilités a étudier et pratiquer la Magie).

En tant que ville des Collèges Impériaux, Altdorf voit transiter davantage de Sorciers et de Magie que n’importe quelle autre contrée du Vieux Monde. C’est pourquoi les citoyens de la cité sont légèrement plus habitués aux démonstrations surnaturelles que ceux des autres régions de l’Empire. Bien que les habitants des autres cités-états désapprouvent le recours à la Magie, les Altdorfers mettent un point d’honneur à aborder comme le reste tout ce qui est lié à l’occulte, n’hésitant pas à forcer le trait. Il est vrai que les citoyens d’Altdorf ne s’enfuient pas en hurlant de terreur dès qu’ils aperçoivent un Sorcier ou qu’ils sont témoins d’une démonstration mineure, voire plus remarquable, de Magie collégiale, mais une personne observatrice ne manquent pas de remarquer que ces observateurs en apparence blasés serrent les dents et qu’ils mettent un peu trop d’empressement à déclarer que ces phénomènes n’ont rien d’extraordinaire.

Peu de gens sains d’esprit se montrent véritablement indifférents vis-a-vis de la Magie. Si les Altdorfers sont plus habitués que les autres à la voir en action, ils cherchent surtout à le paraître, devant les étrangers, certes, mais aussi les uns aux yeux des autres. Même les vétérans de guerre qui ont vu un Pyromancien manier une épée de flammes pendant la contre-attaque du siège de Middenheim ne pourraient rester de marbre devant la vision alarmante et sensationnelle qu’offrirait ce spectacle en pleine rue d’Altdorf. Pourtant, faire semblant de ne rien trouver là de remarquable est une pratique à laquelle s’adonnent même les plus misérables des mendiants d’Altdorf, du moins tant qu’un véritable danger n’est pas déclaré. On ne peut de toute façon pas dire que les Altdorfers aient vraiment le choix : il ne faut pas oublier que les Collèges de Magie ont choisi de s’établir dans leur cité.


Le Développement des Collèges[modifier]

Pendant les premières décennies qui suivirent leur création. Les Collèges de Magie n’étaient pas censés faire plus qu’étudier et maîtriser leurs arts. Au cours de cette période, ainsi que tout au long de sa vie et de son règne, l’Empereur Magnus était la seule personne et autorité à qui les Collèges devaient rendre des comptes, bien que la loyauté des étudiants allait invariablement à Teclis. La raison de cet arrangement était la suivante: nul n’était suffisamment fiable aux yeux de Magnus pour ne pas se dresser contre les Collèges naissants, et personne d’autre n’avait la confiance suffisante dans les Collèges pour vouloir s’impliquer dans leur développement.

En plus de cela et malgré le fait que l’Incursion du Chaos eût rapproché les provinces Impériales par la force des choses, toutes ces terres traînaient des siècles d’hostilité amère et de guerre derrière elles. Le bain de sang et la misère de l’Âge des Trois Empereurs étaient encore frais dans les mémoires. Magnus était persuadé que si l’un des Comtes Électeurs venait à surmonter sa peur et sa méfiance vis-à-vis des nouveaux Magisters Impériaux, il ne manquerait pas de s’en servir pour lancer une attaque dévastatrice contre un ancien rival. C’est pourquoi les contacts avec les Collèges furent strictement contrôlés. Les Magisters restaient autant que possible entre les murs de leurs Collèges, enceinte à l’intérieur de laquelle personne d’autre n’était admis.

Les années passant, de nouvelles lois et de nouveaux traités apparurent, pour légiférer sur la manière et les circonstances selon lesquelles un Comte Électeur pouvait quérir l’assistance d’un Magister. Cela devait être un droit souverain de tous les Électeurs de l’Empire, mais il s’avéra très complexe dans sa ratification. Il fut décidé que chaque Comte Électeurs devait établir ses propres accords avec les Collèges de Magie sans s’inquiéter des répercussions politiques ou autres injustices. Tant que les Collèges et leurs Magisters adhéraient à l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie, telle qu’elle fut rédigée par l’Empereur Magnus et ses conseillers, il n’y avait pas la moindre chance qu’un Magister se retrouvât embarqué dans une guerre civile dévastatrice. Après tout, la loyauté de tout Magister était d’abord vouée à l’idée que l’Empire est une puissance politique et une nation unifiées, bien que la discorde fût omniprésente. Ainsi, les Magisters étaient dans leur droit, et même tenus d’agir ainsi, quand ils se retiraient d’un contrat ou d’un accord qui les positionnait dans un conflit entre des Électeurs qui cherchaient en eux un avantage politique.

C’était là le moyen de s’assurer que les Magisters Impériaux ne pourraient être employés que pour les intérêts de l’Empire au sens large, et non pour servir les desseins mesquins de quelque Électeur. Comme toute chose, ce système n’était pas infaillible. Certains Électeurs ont eu des membres de leur famille et des serviteurs loyaux qui ont intégré un Ordre de Magie et sont devenus Magisters. Malgré leur loyauté envers leur Collège, certains de ces Sorciers se sont laissés entraîner dans des conflits territoriaux mineurs entre provinces rivales, mais jamais un Magister ne s’est directement impliqué dans une importante guerre civile ou a déclenché un conflit majeur.

Pour les érudits de l’Empire moderne, il ne fait aucun doute que Magnus voyait loin dans le temps quand il rédigea l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie. Si l’on exclut quelques exceptions notables, tous les Magisters des Collèges Impériaux étaient au départ des Sorciers de village issus de milieux ruraux, sans instruction, reformés par les institutions. De toute évidence, ils n’étaient pas destinés à devenir les conseillers d’aristocrates ou les ambassadeurs de l’Empereur.

Mais Magnus comprit avec les décennies que l’instruction, la sophistication et la conscience politique des Magisters étaient en train de se développer. Le devoir de prévenir les Collèges dès que l’on soupçonnait quelqu’un d’être magiquement réceptif incomba aussi bien aux érudits, aux nobles, aux familles marchandes de l’Empire et aux paysans. Il était souvent bien plus délicat pour des personnes aussi mondaines que les érudits, les aristocrates et les commerçants de l’une des cités de l’Empire de cacher ce type de talent, même s’ils avaient la possibilité de le dissimuler, une fois que se présentait l’occasion d’intégrer un Collège et d’y être formé, cela leur paraissait une solution beaucoup plus sûre et pratique que de vivre caché. Les familles aristocrates et marchandes semblaient partager l’opinion qu’ils avaient bien plus a perdre à être accusés de diablerie que tous ces paysans dont l’existence était de toute façon sans valeur.

C’est ainsi que les nobles, les commerçants et les divers professeurs et érudits de l’Empire étaient souvent les premiers à se rendre ou à envoyer leur progéniture magiquement réceptive aux Collèges. Ces individus instruits qui avaient souvent sillonné le monde apportèrent une compréhension de la politique, de la diplomatie, de la guerre et même de l’étiquette que les Collèges n’enseignaient aucunement par ailleurs. Ce furent donc des notions transmises à leurs apprentis par les Magisters issus de ces milieux.

Comme nous l’avons vu, seuls les Collèges étaient autorisés par édit Impérial à étudier les secrets de la Magie. Il en résulte que les Magisters collégiaux restent les seuls lanceurs de sorts légitimes et officiellement reconnus de tout l’Empire. Les instances religieuses du culte principal de l’Empire, celui de Sigmar, reconnaissent l’existence et l’exercice du Collège, quoique à contrecœur. Les Collèges ayant un statut légal, les religieux de l’Empire se consolent en traquant, en poursuivant en justice et en brûlant avec une passion démesurée tous ceux qui recourent à la Magie Noire ou ne font pas partie de ces institutions.

Pour bien des extrémistes, ceux qui manifestent des pouvoirs étranges, quels qu’ils soient, sans faire partie d’un Collège, n’ont aucune excuse. C’est du moins ce que considère le Saint Ordre des Templiers de Sigmar, qui réunit ceux que les gens préfèrent appeler les Chasseurs de Sorcières, ou Répurgateurs. Toute personne qui démontre une aptitude Aethyrique est tenue par la loi de se soumettre au plus tôt à l’autorité et au jugement des Collèges de Magie Impériaux, et prouver ainsi sa loyauté envers le culte de Sigmar et l’Empire. Dans le cas contraire, elle pourra être condamnée pour pratique de Magie Noire et brûlée vive.


Les Collèges, de nos Jours[modifier]

Il y a maintenant deux siècles et demi que les Collèges ont été créés sur ordre de Magnus. C’est à cette époque qu’ils ont prospéré, étendant progressivement leur savoir et leur expertise de la Magie, tout en renforçant leur emprise politique à travers l’Empire. Malgré leur taille relativement réduite, les Collèges et les Ordres correspondants figurent parmi les puissances les plus importantes de l’Empire moderne. Peu de personnes en sont conscientes, car les Ordres s’efforcent d’adopter un profil bas.

Les Collèges et leurs Ordres sont les seules entités de l’Empire autorisées a exercer et a étudier la Magie, privilège qu’ils défendent jalousement. Ils ont établi des traités et des contrats avec plusieurs nobles et d’influentes maisons commerçantes de l’Empire, mais malgré cela, ils restent sous la surveillance approchée du culte Sigmarite et de ses Chasseurs de Sorcières. Les gens craignent et méfient toujours de la Magie, et ils ont bien raison. De nombreuses autorités civiles et religieuses des provinces Impériales éprouvent une grande suspicion à l’égard des Ordres, quand elles ne les voient pas comme des menaces directes, les théories de conspiration étant légion.

Bien que Magnus n’ait pas au départ conçu les Collèges pour produire des Sorciers de Combat par centaines, les sorts les plus puissants que Teclis et Finreir enseignèrent aux Ordres de Magie bourgeonnants s’avérèrent très efficaces sur le champ de bataille. Bien que les Collèges eussent bénéficié dès leur création d’une pléthore de sorts communs et mineurs d’usage plus général, il fallut plus d’un siècle pour que leur savoir occulte commençât réellement à s’étendre.

Aujourd’hui, leur influence est bien plus grande et leurs intérêts s’étendent quasiment aux quatre coins de l’Empire. On trouve à travers toutes les provinces des initiés, des propriétés, des bibliothèques, des contrats et des traités, et dans certains cas des guildes locales et des annexes qui leur sont associées ou qui leur appartiennent. L’Empereur Karl Franz a présidé et encouragé le développement des Collèges Impériaux, allant jusqu’à devenir leur plus généreux et influent mécène et partisan. En tant qu’Empereur, Comte Électeur de la province du Reikland et prince de la cité-état d’Altdorf à la fortune légendaire, Karl Franz a cherché à renforcer davantage les liens qui l’unissaient aux puissantes organisations de sa capitale. Bien qu’ils ne puissent rivaliser avec le culte de Sigmar, les Collèges de Magie se situent tout de même parmi les grandes puissances politiques, mais restent soumis à l’autorité de l’Empereur.

Les Collèges sont subordonnés à l’Empereur sur trois plans. Tout d’abord, ils sont tous situés au cœur d’Altdorf, a l’exception de la Confrérie d’Ambre. C’est ainsi que les initiés des Collèges sont officiellement citoyens de la cité-état d’Altdorf et donc sujets à ses lois et à l’autorité de son prince, Karl Franz. Le siège de l’Ordre des Magisters de Ghur se trouve quant a lui parmi les sauvages collines d’Ambre, qui dominent Altdorf, mais restent dans le Reikland. Ils sont donc citoyens officiels du Reikland et sujets a l’autorité de Karl Franz, puisque ce dernier est également Comte Électeur de cette province.

Ensuite, les Collèges sont tenus par l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie de vouer leur loyauté à l’Empereur quel qu’il soit et où qu’il réside, et il trouve qu’a l’époque actuelle, la couronne repose fermement sur la tête des princes d’Altdorf. Troisièmement, l’Empereur est l’aristocrate qui assure les contributions financières les plus consistantes en faveur des Collèges. À quelques exceptions près, leur prospérité dépend donc beaucoup des fonds Impériaux. C’est ainsi que tout Collège n’hésitera pas une seconde pour fournir à Karl Franz l’aide qu’il peut requérir, sans demander la moindre contre-partie immédiate, aussi bien car c’est la leur devoir que parce c’est ce que leur dicte le bon sens politique. De nombreux autres Électeurs s’élèvent contre les liens étroits existant entre l’Empereur et les Collèges de Magie, nourrissant ainsi une certaine amertume vis-à-vis du traitement partial dont bénéficie le prince d’Altdorf. Ces protestations émeuvent cependant bien peu les Collèges et les Ordres confidentiels qu’ils orchestrent.

Pendant le mandat du dernier Patriarche Suprême des Ordres de Magie, du nom de Thyrus Gormann, des pressions subtiles furent exercées auprès du Collège d’Électeurs pour l’accueillir dans leurs rangs et lui permettre de voter lors de l’élection du futur Empereur, ainsi que de ses successeurs. Il reçut une opposition véhémente de la part de tous les Électeurs, à l’exception de Karl Franz et de l’Ancien du Moot, qui affichèrent une attitude neutre sur la question. On pouvait alors supposer que le Patriarche Suprême aurait apporté son soutien au prince d’Altdorf à chaque fois qu’il aurait eu l’occasion de voter, ce qui aurait d’office assuré cinq votes au prince (qui est également le Comte Électeur du Reikland), en comptant le sien et ceux des Sigmarites.

Les Sigmarites s’y opposèrent par principe et les autres Électeurs condamnèrent cette option, arguant qu’elle aurait conféré un avantage énorme au Comte du Reikland dans toutes les élections. L’Ancien du Moot admit qu’une telle nouveauté n’aurait pas manqué de déséquilibrer davantage le système électoral en faveur du Reikland, mais il avançait également qu’il ne voyait pas en quoi le Patriarche était moins habilité à voter que le Théogoniste Sigmarite et ses deux plus importants Archilecteurs, ou même l’Ar-Ulric. Bien que l’idée ne fût jamais plus étudiée, les murmures et les rumeurs continuent d’aller bon train dans toutes les cours des provinces de l’Empire.

Quoiqu’il n’ait actuellement aucune place dans le système électoral de l’Empire, le Patriarche Suprême des Collèges de Magie reste le représentant permanent des Ordres à la cour Impériale. Il est le premier conseiller de l’Empereur pour tout ce qui concerne la Magie, l’occulte et ce qu’il considère comme son domaine d’expertise.

L’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie[modifier]

Quelques mois après son retour à Nuln depuis Kislev et sa victoire contre les hordes du Chaos, l’Empereur Magnus ratifia définitivement, en présence des Électeurs survivants, le décret de guerre qui avait permis de lever l’interdiction de l’exercice contrôlé de la magie. Bien qu’il y eût une certaine résistance à cette décision, en particulier de la part du Grand Théogoniste du culte de Sigmar et du grand prêtre d’Ulric, toutes ces protestations ne firent pas long feu devant la force de persuasion, l’opiniâtreté et l’influence politique de Magnus, le vent en poupe après son éclatant succès militaire contre les hordes impies du nord, et la loi s’imposa. Pour permettre aux Collèges d’étudier et de pratiquer la magie, tout en gardant les nouveaux Sorciers de l’Empire sous son contrôle, Magnus rédigea l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie avec l’aide et les conseils de Teclis, du Théogoniste, de l’Ar-Ulric et de plusieurs aristocrates et généraux respectés. Ce texte définissait la fondation des Collèges de Magie impériaux, qui allaient fournir à l’Empire des Magisters à la formation et la loyauté irréprochables, et qui feraient le serment de le protéger lorsque les circonstances l’exigeraient. L’Ordonnance instaura également certaines restrictions quant au recours à la magie, faisant de toute personne qui la pratiquait sans être membre de l’un des Collèges un "adepte des vils ensorcellements", passible de la peine d’exil ou de mort, pour le bien de tous.


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Les Magisters Impériaux[modifier]

Ceux qui pratiquent les arts occultes sans avoir perdu la raison sont plutôt rares dans le Vieux Monde, plus encore qu’on ne pourrait s’y attendre, les quelques manipulateurs des Vents de Magie qui sont encore sains d’esprit sont généralement des Magisters des Ordres de Magie, même s’ils sont excentriques et assurément déroutants selon les critères courants,

Le titre « Magister » fut créé pour empêcher que les Sorciers ne prospèrent aux dépens des Bourgmestres. Ils sont essentiellement les vassaux de leur Ordre et ne peuvent mener d’affaires externes ou posséder de grandes propriétés. Le Collège d’un Magister fonctionne à la manière d’une baronnie qui serait servie par ses Sorciers. Mais au fil des générations, le titre de Magister est également devenu honorifique, il indique que la personne maîtrise un art particulièrement difficile, en l’occurrence celui de la Magie, et son érudition et son statut la placent d’une certaine manière au-dessus des autres. Le titre fait également référence à un permis délivré par le Collège et l’Ordre, autorisant à pratiquer l’art et à l’enseigner à autrui. Quiconque porte le titre de Magister est considère comme un frère ou une sœur à part entière de l’Ordre dont il ou elle étudie le savoir, et aux lois duquel il ou elle se soumet.

Malgré la respectabilité de ce titre, les arts occultes, ou Magie tels qu’ils sont enseignes par et aux Magisters Impériaux, sont toujours largement perçus comme dangereux, contre-nature et blasphématoires par les dévots de presque tous les cultes religieux acceptables du Vieux Monde. Bien que peu de personnes osent s’exprimer ouvertement contre un Magister Impérial, celles qui choisissent de leur plein gré de partager leur table avec lui sont encore plus rares.

Tous les Magisters ne sont pas tenus de rester dans l’enceinte de leur Collège à Altdorf. On demande même à la majorité d’entre eux d’aller poursuive leurs études et leurs contrats à travers l’Empire. Certains préfèrent partir d’eux-mêmes, parfois seuls ou au sein d’une guilde ou bibliothèque de l’Ordre, comme il en existe des dizaines a travers l’Empire. D’autres Magisters sont tenus ou invités à rejoindre les cours des Électeurs et autres aristocrates, que ce soit dans le cadre d’un traité, d’un accord commercial ou pour honorer des liens de famille. Le Magister peut alors œuvrer comme conseiller, comme émissaire, comme protecteur du domaine contre la Magie nuisible, ou même comme mentor d’un rejeton identité comme Aethyriquement apte.

Il est intéressant de noter que les contrats proposés par les Ordres de Magie sont loin d’être donnés, si bien que seuls les plus riches commerçants et aristocrates peuvent s’offrir les services d’un Magister (à moins, bien entendu, qu’il soit un membre de la famille, un vieil ami ou qu’il ait une bonne raison de proposer un tarif préférentiel a l’employeur). Il existe également des Magisters qui refusent purement et simplement les importants contrats commerciaux, en particulier au sein des Ordres de Jade et d’Ambre. Les Sorciers de ces derniers acceptent généralement les contrats plus modestes avec des villages et des fermes, les honoraires suffisant juste à couvrir les frais de base. Certains Magisters sillonnent l’Empire ou le monde pour le compte de leur Ordre ou de l’Empire. Quelques-uns disparaissent même de la circulation, ne se montrant qu’une à deux fois par décennie dans le meilleur des cas.

Enfin, il en existe certains, les plus redoutables d’entre tous, détachés permanents auprès de corps d’armée (comme la Reiksguard, par exemple), au sein desquels ils se forment aux tactiques et stratégies de guerre.

Les Sorciers de Combat[modifier]

« Les apprentis qui n’ont pas le contrôle absolu de leur cœur et de leur esprit ne sont pas autorisés à se former aux arts de la Magie de Combat, même s’ils savent parfaitement puiser dans les Vents immatériels. Seuls les Magisters confirmés qui montrent une capacité de concentration irréprochable et une capacité impressionnante à manipuler l’Aethyr en grandes quantités et en toute sûreté ont une chance d’être retenus pour une formation à la Magie de Combat qui ne s’arrête pas aux rudiments. Et seuls ceux qui font preuve de la plus grande sagesse, de l’intelligence la plus pointue, d’un bon sens manifeste et d’une grande sagesse seront sélectionnés pour devenir Sorciers de Combat et membres supérieurs de l’Ordre. Nul Ordre n’est assez inconscient pour permettre a d’autres individus que les plus sages et purs de toucher à une Magie aussi intense. Ce ne serait que le carnage, le désespoir et la fin des Ordres de Magie. »
- Paulo Elias, membre du Second Cercle, Ordre Lumineux

Une poignée de Sorciers passent une partie de leurs formations assignées auprès d’une armée Impériale, au sein du régiment d’une cité prestigieuse ou même d’un chapitre de Templiers. Non seulement ces missions permettent aux Magisters de se faire une idée des gens et des organisations dont ils feront partie mais elles donnent également l’occasion aux officiers des armées de l’Empire d’évaluer leurs capacités sur le champ de bataille, de manière à ce qu’ils n’en attendent pas l’impossible par la suite. C’est pendant ces périodes de formations que Magister apprend à intégrer ses aptitudes magiques à d’importantes unités de combattants, ce qui n’a pas grand-chose à voir avec les duels entre Magisters. Ils apprennent à devenir des « facteurs d’efficacité » pour les hommes terrain, en assistant les simples soldats dans leurs activités martiales et en apportant leur soutien magique quand cela est nécessaire.

On attend de tous les Magisters confirmés qui ont mené des études poussées des secrets de la Magie de Bataille qu’ils servent régulièrement au sein des armées de l’Empire. Les seigneurs Magisters sont plus que de simples facteurs d’efficacité : ils sont des troupes à eux seuls. Bien qu’ils s’efforcent de travailler de près avec les armées qu’ils accompagnent, ils finissent toujours par agir selon leurs inspirations et leurs objectifs sur le champ de bataille. Si leur participation ne se fait pas en accord strictement harmonieux avec les tactiques des officiers militaires, les efforts de ces princes parmi les Magisters sont toujours les bienvenus, et ce malgré la crainte qu’ils inspirent.

Parmi ces talentueux Sorciers, il en existe quelques-uns dont les nerfs d’acier et les dons inégalés les prédisposent à être sélectionnés et soigneusement préparés à la carrière de Sorcier de Combat, maîtres de la « Magie Martiale ». Cette approche des arts occultes fait intervenir des sorts particulièrement destructeurs dont l’utilisation n’est autorisée que sur les champs de bataille. D’une puissance exceptionnelle, ces Sorciers peuvent invoquer de terribles tempêtes de foudre, faire pleuvoir les flammes sur l’adversaire et, d’après ce que racontent certains, faire appel aux étoiles du ciel pour anéantir les ennemis de l’Empire. Mis au point pour répondre au besoin de l’Empire d’une meilleure défense contre les Incursions du Chaos, l’art de la Magie de Combat est l’un des secrets les mieux gardés du Vieux Monde.

Les Sorciers de Combat occupent une place à part au sein des Collèges de Magie et sont rarement autorisés à entrer en contact avec la société Impériale. Les rumeurs sur la folie et l’incroyable puissance de ces Sorciers sont légion. On raconte qu’ils sont séquestrés dans des chambres tapissées de plomb en attendant l’heure où ils seront indispensables. Au-delà de ces mythes parfois délirants, on peut dire que les Sorciers de Combat sont très rares et que leurs aptitudes varient en fonction du Collège auquel ils ont juré allégeance. Bien que les types de sorts destructeurs qu’ils manipulent puissent différer, ces hommes sont tous imperturbables, efficaces, loyaux et déterminés, ce qui parait bien approprié quand on sait que leur répertoire contient bien plus qu’un ou deux sorts de cette spécialité qui leur permet de tuer à l’aide de quelques mots et de faire pleuvoir les météorites d’un simple geste de la main.

Les Magisters qui sont dotés de tous les attributs et compétences nécessaires pour avancer sur la voie de la Magie de Combat et, donc, qui sont enclins à progresser rapidement vers le sommet de la hiérarchie de l’Ordre, ne limiteront pas à apprendre à lancer les sorts les plus terrifiants et destructeurs, mais s’entraîneront également à le faire dans des circonstances extrêmes de tension, dans lesquelles la concentration est aussi essentielle que compromise, afin de simuler le chaos du champ de bataille.

S’ils sont capables de manipuler des énergies phénoménales et jouissent d’un respect immense au sein de l’Empire, la vie des Sorciers de Combat est néanmoins particulièrement courte et peu enviable.

Les Magisters Noirs[modifier]

Le terme de Magister Noir est employé par les Ordres et les Répurgateurs pour désigner les Magisters qui se sont tournés vers le crime, se moquant ainsi de l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie ou recourant sciemment à la Magie Noire. Ce revirement n’est pas vraiment courant, mais il existe ou a existé quelques Magisters Noirs tristement célèbres à travers l’Empire.

Les Magisters Noirs représentent ceux qui explorent les combinaisons de plusieurs Vents de Magie. Ils n’ont pas tous embrassé la cause des Dieux du Chaos, pas plus qu’ils n’ont tous entrepris l’étude de la Démonologie ou de la Nécromancie. Ils le deviennent à partir du moment où ils fuient leur Ordre et refusent de pratiquer et de respecter ses traditions, ou persistent à tenter de manipuler plus d’un Vent de Magie à la fois. Ces actes de trahison vaudront au Magister l’hostilité inflexible de son ancien Ordre.

Les Magisters Noirs sont parfaitement conscients d’enfreindre l’Ordonnance, ce qu’ils assument pleinement, et rompent les liens de loyauté qui les unissaient à leur Ordre. Depuis le jour où ils ont été nommés apprentis, on leur a répété que trahir l’Ordre était l’acte le plus effroyable et illégal qui soit, et que les dangers représentés par la Magie Noire dépassaient l’entendement. Ces actes sont contre l’esprit et la lettre de la loi, et impropres d’un point de vue moral. Que le Magister Noir franchisse le pas extraordinairement rare qui consiste à puiser dans ces énergies malfaisantes ou non, il finit invariablement par être inexorablement attiré par elles.

Quelle que soit leur décision, les Magisters Noirs voient souvent leurs anciens frères comme des individus égarés, à l’esprit étroit, qui s’obstinent à ne pas explorer la véritable nature de la Magie et son éventail au grand complet. Ces renégats se montrent généralement encore plus durs dans leur perception des Envoûteurs et Sorciers autodidactes (ceux, en tout cas, qui n’ont pas été formés au sein d’un Collège), qui ne sont pour eux que des ignares et de vulgaires amateurs ne méritant que mépris et trépas.

Les Magisters Noirs qui ne fuient pas leur Ordre et exercent leur art dangereux et illicite dans le secret ont intérêt à être les plus subtils et puissants de tous leurs confrères s’ils veulent dissimuler leur pratique bien longtemps. Il leur faudra probablement une assistance divine ou démoniaque pour masquer leur corruption aux yeux de leurs pairs s’ils continuent à vivre dans les locaux des Collèges d’Altdorf, comme ce fut le cas du plus vil des traîtres, Egrimm van Horstmann.

Les Sanctions de la Loi[modifier]

Quiconque est pris en flagrant délit d’exercice de la Magie en dehors des Collèges et du cadre autorisé pour les Ordres est coupable de diablerie aux yeux de la loi religieuse, voire pire. Le châtiment prévu par les Chasseurs de Sorcières n’est autre que la mort par les flammes, seule manière fiable pour détruire la corruption du Chaos, du moins pensent-ils. Toutes sortes de mesures, plus horribles et douloureuses les unes que les autres, peuvent être pratiquées avant de brûler le coupable, pour s’assurer qu’il ne pourra jeter aucun sort, s’échapper, ou maudire ceux qui vont procéder à la "purification". Dans le nord de l’Empire, où les gens sont connus pour être plutôt directs et nerveux, la pratique traditionnelle consiste à clouer les Sorcières présumées à un arbre avant de les brûler vives, tandis qu’on a recourt dans le sud à des méthodes bien plus civilisées (et insoutenables de douleur).

La Justice des Ordres[modifier]

Bien que n’importe quel homme de la garde ou représentant de la loi civile ait théoriquement le pouvoir d’arrêter un individu accusé de pratique de vile sorcellerie (toute Magie non collégiale), la plupart voient là un risque trop grand. Il faut bien avouer qu’ils ne sont pas très bien payés et puis, qui a envie de s’exposer à une malédiction ? Au lieu de cela, ils se contenteront souvent de tenter de tirer à distance sur le contrevenant ou d’informer le chapitre local des Répurgateurs, le prêtre du village ou du quartier, ou quelque autre autorité religieuse. Toute personne qui est accusée de pratiquer illicitement la sorcellerie doit recevoir un jugement équitable, ce qui est généralement le cas dans les communautés les plus civilisées et raisonnables, mais si l’accusé se montre un peu trop véhément lors de son arrestation, montre son vrai visage d’adorateur du Chaos ou recourt a la Magie pour se défendre ou nuire aux autres, alors les Chasseurs de Sorcières ou l’autorité religieuse concernée n’auront pas besoin de l’appréhender. Ils pourront le tuer aussitôt et faire brûler son corps.

Les trahisons morales des Envoûteurs et des Sorciers de Village sont évidentes, mais il faut être particulièrement courageux ou inconscient pour oser accuser un Magister collégial de diablerie ou d’acte abominable sans preuves irréfutables. Ces accusations doivent se faire en accord avec la loi et être fondées, en particulier dans les grandes villes de l’Empire. Il ne faut en effet pas oublier que les Magisters Impériaux sont protégés par la loi Impériale et que leurs Ordres jouissent d’un pouvoir politique et d’une influence considérables, aussi bien officiellement qu’en coulisse. Quand une telle accusation est portée contre un Magister officiel dans une zone rurale ou l’influence sur les seigneurs et les Bourgmestres est minime, l’accusateur doit s’assurer de bénéficier d’une protection exceptionnelle. Les citoyens ordinaires ont peu de moyens de défense sur lesquels compter quand ils sont confrontés à un mage en furie, en particulier lorsqu’il s’agit d’un Magister formé dans un Collège Impérial.

La Pacification[modifier]

Quand un Magister enfreint l’Ordonnance de la constitution de son Ordre, c’est au Collège de s’occuper de l’affaire, même si les Répurgateurs tentent souvent de s’approprier cette responsabilité. Les Collèges ne prennent pas leur devoir à la légère, car ils savent que ce serait le premier pas vers leur propre corruption et leur déroute. Le châtiment peut aller de la flagellation à l’exil, sans oublier l’exécution, mais surtout, le pire de tous pour un Magister : la Pacification.

La Pacification, contrairement à l’exécution, est un châtiment réservé aux Magisters reconnus coupables de fautes odieuses, d’actes de trahison et surtout de nuisance grave à la bonne réputation des Ordres de Magie. La règle générale est la suivante : quand un Magister se voue aux arts des ténèbres, rejette son Ordre et son Collège, devient une menace pour l’Empire au sens large et, surtout, a attiré par ses actions l’attention de l’opinion apeurée de l’Empire sur lui-même, et donc sur le Collège et l’Ordre auxquels il appartient, les autorités collégiales chercheront systématiquement à le faire capturer vivant, la mort étant trop bonne pour de tels traitres. Les craintes de l’opinion selon lesquelles les Collèges ne contrôleraient pas suffisamment les leurs, voire qu’ils ne mériteraient même pas d’exister, doivent être apaisées de la manière la plus ostensible.

La Pacification est le pire châtiment que puisse connaître un Magister et son application demande des efforts considérables, elle est évoquée selon les termes les plus terrifiants devant les jeunes apprentis, et son déroulement exact reste un secret jalousement gardé. Tous les Sorciers savent qu’intervient une sorte de castration Aethyrique, l’ablation de la parcelle d’âme qui est capable de percevoir et de manipuler la Magie. On ne sait pas très bien si cela passe par la découpe de véritable chair, mais la simple idée de scinder l’âme suffit à dissuader tous les esprits, à l’exception petit-être des plus stupides.

Au fur et à mesure de la progression des Sorciers au sein de l’Ordre, ce conte pour apprentis s’agrémente de faits nouveaux. Chaque Ordre semble propager ses propres rumeurs, parfois en contradiction avec celles des autres, sur la procédure de cette mutilation mentale et sur ce qu’il advient des malheureux une fois l’opération terminée. L’Ordre d’Améthyste contente d’affirmer que l’âme s’éteint au son des malédictions hurlées par les membres honorables de l’Ordre, d’autres Ordres racontent de sinistres histoires sur des âmes torturées, prisonnières de leur propre crâne ou employées comme pâtée pour les Démons que l’Ordre Lumineux souhaite lui réserver. Certains pensent que les feux des tours de l’Ordre Flamboyant ne sont pas alimentés que par le vent d’Aqshy.

On ne connaît historiquement que six applications de la Pacification, la plupart des traîtres étant capturés et exécutés avant de pouvoir faire quoi que ce soit qui puisse attirer l’œil du public, ou simplement parce que les gens ne sont même pas conscients que le Sorcier maléfique qui offrait leurs enfants aux Démons était autrefois un Magister Collégial. En règle générale, les Magisters Noirs restent loin des yeux indiscrets, encore plus que les Thaumaturges ou les Nécromanciens, ce qui facilite quelque peu la traque par les Ordres, qui n’auront pas besoin d’en faire un exemple spectaculaire pour apaiser les Répurgateurs et l’opinion publique.

Le premier de ces mécréants fut le Lord Reichthard, illustre professeur, Pyromancien, érudit et membre respecté de l’Ordre Flamboyant. S’il ne subsiste aujourd’hui aucun commentaire, écrit ou archive relatant ses actes abominables, le récit de son châtiment ne risque pas de se perdre. L’histoire est bien trop horrible et sanglante pour être rapportée ici, mais les hurlements de Reichthard persistèrent pendant seize jours avant de s’éteindre. Il arrive que des apprentis impressionnables prétendent avoir aperçu la silhouette brisée du bredouillant Lord Reichthard, mais l’on met généralement ces racontars sur le compte de Compagnons Sorciers ivres, en quête de divertissement. Les Magisters qui ont vent de ces bouffonneries traitent toujours ces questions avec le plus grand sérieux et exigent des compagnons incriminés qu’ils se rendent à la plus profonde cave du Collège pour présenter leurs excuses à un morceau de roche à la forme étrange. À chaque fois, les petits plaisantins reviennent beaucoup plus respectueux et dévoués envers le domaine de leur Ordre et ses limites.

La Traque des Traîtres[modifier]

Lorsqu’il s’agit de traquer et de capturer les Magisters renégats, les Ordres se tournent vers leurs propres services. Si possible, ils ne révèlent pas que certains d’entre eux tournent mal. En outre, il existe peu de personnes ou d’organisations à travers l’Empire qui aient les aptitudes occultes nécessaires pour pourchasser de tels traîtres et les anéantir.

Quand on apprend qu’un Magister s’est tourne vers la Magie du Chaos ou vénère un Dieu Sombre, son Ordre mobilise discrètement toutes les ressources disponibles pour lui mettre la main dessus ou, plus souvent, pour l’éliminer. Si cette tâche s’avère impossible (ce qui est rare, mais s’est déjà présenté), il peut arriver que l’Ordre en question requiert l’assistance d’un autre. Ceci est particulièrement vrai pour les Ordres Lumineux, Doré et Céleste, les autres avant tendance à se montrer trop fiers, trop cachottiers, trop cyniques ou trop personnellement impliqués dans l’affaire pour aller solliciter une aide extérieure.

La sempiternelle méfiance craintive de l’opinion vis-à-vis de la Magie peut pousser un Ordre à apporter son aide dans la traque d’un Magister Noir d’un autre Ordre sans la rendre publique, et en faisant en sorte qu’elle n’arrive pas jusqu’aux oreilles des Chasseurs de Sorcières. Si l’on apprenait qu’un Magister confirmé de l’un des Ordres avait succombé à l’appel des ténèbres, ce serait le système Collégial dans son ensemble qui risquerait de connaître une disgrâce irréversible. De nombreuses organisations religieuses ou politiquement rivales sauteraient sur la moindre occasion de condamner les Collèges sans la moindre retenue, ce qu’il faut éviter a tout prix.

L’Exil et les Magisters Errants[modifier]

Tous les Magisters sont considérés comme responsables du comportement de leurs apprentis, anciens comme actuels. Ainsi, quand un Magister s’égare, son mentor (s’il est toujours vivant) est également jugé et châtié pour les crimes de son ancien protégé, à moins qu’il ait une bonne justification, la sentence pouvant aller de l’exil à l’exécution.

Il s’agit d’affaires strictement internes pour les Ordres, qui ne font que très rarement appel à une quelconque autorité externe pour ces questions. Il y a en fait deux raisons qui ont vu la création de cette loi et qui poussent les Ordres à les respecter à la lettre. Tout d’abord, quand un apprenti ou un Magister enfreint la loi de manière un peu trop visible ou s’avère voué à la cause des ténèbres, alors le fait de considérer son maitre comme aussi responsable que son apprenti comme la seule manière de rester en accord légal avec les règles imposées par l’Ordonnance sur la Sorcellerie. Le maitre du traître doit payer pour éviter que la condamnation ne soit reportée sur le Collège et l’Ordre duquel il appartient. La seconde et plus importante raison tient dans le fait qu’il faut s’assurer que tous les Magisters font preuve du plus grand souci dans le choix de ceux à qui ils apprennent les arts occultes, et que leur vigilance à leur égard et l’instruction qu’il leur délivrent sont irréprochables. Cette règle implique également que les Magisters s’investissent personnellement dans la traque des apprentis déserteurs et des Magisters criminels, sans quoi ils s’exposent a une application très sévère de la loi.

Certains Magisters respectés dont les apprentis (actuels ou anciens) ont enfreint gravement la loi ont la chance d’être seulement bannis d’Altdorf ou du Reikland par leur Ordre ou, au pire, des contrées de l’Empire. Ce châtiment est de toute évidence plus enviable que l’execution ou la Pacification, et lui assure que ses frères d’Ordre le considéreront toujours comme l’un des leurs, même s’ils ne peuvent plus l’accueillir à bras ouverts au sein du Collège, institution politiquement trop exposée. En général, ces exilés atterrissent à Marienburg, dans les cités-états de Tilée ou d’Estalie, ou même en Bretonnie (option tout de même plus risquée). Étant toujours en bons termes avec leur Ordre, ils sont invités à contribuer à ses ressources et son savoir, ce qui agace passablement les Chasseurs de Sorcières, qui n’y peuvent pourtant rien. Parmi les Magisters bannis en raison des actes de l’un de leurs apprentis, les plus loyaux continuent à servir leur Ordre, et donc indirectement l’Empire. Ils renseignent régulièrement leurs collègues d’Altdorf sur les nations dans lesquelles ils résident, leurs aptitudes leur assurant souvent des emplois côtoyant l’autorité, ce qui leur procure la position idéale pour espionner.

D’autres Magisters exilés préfèrent voyager aux quatre coins du monde, en quête d’une sagesse nouvelle qui pourrait parfaire leurs capacités et les connaissances de leur Ordre. Certains se sont rendus dans des contrées aussi reculées que le Kislev, la Norsca, l’Albion, les Principautés Frontalières, l’Arabie, voire, d’après ce qu’on raconte, les lointains Cathay et Nippon. Quoi qu’ils y apprennent, ces Magisters errants retranscrivent tout sur parchemin, de manière à pouvoir un jour apporter ce savoir dans les bibliothèques secrètes de leur Collège, et le partager ainsi avec leurs frères d’Ordre.

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Dévotion Religieuse[modifier]

Bien que l’expression de la foi varie d’un Ordre à l’autre, tous les Magisters Impériaux ont tendance a se montrer plus pragmatiques et à percevoir le divin avec moins de superstition que le commun des mortels, ce qui est probablement un héritage de l’influence laissée par Teclis et Finreir sur le système de croyances collégial.

Tous les Magisters sont conscients de l’existence des nombreux Dieux et Démons, qu’ils soient bienveillants ou non, et ne sous-estiment pas l’influence considérable que peuvent avoir ces entités sur le monde. Néanmoins, bien qu’ils prennent soin de ne pas froisser ces consciences supérieures et qu’ils leur destinent même des offrandes quand cela leur parait nécessaire et approprié (c’est en particulier le cas entre l’Ordre d’Améthyste et Morr), les Magisters Collégiaux vénèrent rarement directement les Dieux, pas plus qu’ils ne leur offrent leur dévouement. La limite entre le respect du devoir religieux et la véritable adoration, celle des prêtres et de tout citoyen pieux, est étroite, mais c’est la voie des Magisters Impériaux.

Quand les circonstances l’ont demandé, certains des cultes de l’Empire ont fait appel aux divers Ordres, a titre officieux, bien entendu. Cela a donné naissance à des relations éphémères entre ces fois et les Ordres, selon les affinités suivantes :

Ordre Lumineux[modifier]

Quelques liens avec le culte de Shallya, en particulier pour tout ce qui concerne la possession et les questions démonologiques.

Ordre Céleste[modifier]

Les rumeurs rapportant des consultations entre érudits Vérénéens et les prophètes célestes n’ont jamais été réfutes ou confirmées. De la même manière, on sait que des adorateurs de Morr, sous son aspect de dieu des songes, se sont tournés vers l’Ordre Céleste.

Ordre Doré[modifier]

L’Ordre a fait du pied aux Maîtres des Runes et prêtres Nains, mais sans grand succès, car ces derniers gardent jalousement leurs secrets. La presse d’Altdorf a fait courir des bruits sur des liens supposés avec les roublards Ranaldéens lors d’un scandale récent de disparition d’or, mais ces rumeurs semblent infondées.

Ordre de Jade[modifier]

Liens étroits avec lc culte de Taal et Rhya, ainsi qu’avec certains temples ruraux de Shallya. Les fidèles de Manann se sentent souvent étrangement en paix quand ils côtoient des Sorciers de Jade, même si cela ne s’est jamais concrétisé par une alliance.

Ordre d’Ambre[modifier]

Liens occasionnels avec le culte de Taal et, dans une moindre mesure, de Rhya. Les Sorciers d’Ambre se démènent pour protéger les lieux sauvages, ce qui les amène souvent à œuvrer pour les mêmes causes que ces religions.

Ordre Flamboyant[modifier]

Si l’Ordre a souvent fourni les forces Impériales en Sorciers de Combat, cela lui a apporté peu de faveurs, y compris de la part du culte de Sigmar. Les relations avec les fidèles de Manann sont quant à elles proprement houleuses, car il est de notoriété publique que le patriarche de l’Ordre Flamboyant désigna le Seigneur des Mers par l’appellation de « dieu des pétards mouillés ».

Ordre Gris[modifier]

On ne connaît aucun lien religieux à l’Ordre Gris.

Ordre d’Améthyste[modifier]

Liens très forts avec le culte de Morr, comme on pourrait le deviner.


La Légalité[modifier]

Il n’existe aucune forme de permis écrit que les Magisters Impériaux portent sur eux. Le fait qu’ils soient acceptés et formés au sein d’un Ordre suffit à satisfaire les exigences de l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie. Il existe en revanche divers tatouages, marques, emblèmes et autres objets que les Apprentis et les Magisters d’un Ordre doivent porter pour indiquer leur appartenance, des indices constituent des preuves suffisantes pour les autorités civiles et religieuses de toutes les cités et villes. Les villages de campagne risquent néanmoins de ne pas reconnaître ces signes distinctifs.

Les Collèges pourvoyant à l’essentiel de leurs besoins et faisant leur propre police, il en va de leur intérêt de ne pas perdre le contact avec leurs membres et de s’assurer qu’ils restent loyaux et envoient des fonds annuels au siège ou à l’annexe la plus proche de leur Ordre (10% de leurs gains, a moins d’être Seigneur Magister). Cet apport financier assure l’entretien des Collèges physiques, mais il couvre également les besoins quotidiens et la formation des apprentis qui y sont logés (les Magisters qui résident ailleurs n’en bénéficient pas). C’est aussi ce qui permet de payer les dettes du Collège et de financer ses missions à travers l’Empire.

D’une manière générale, les membres de l’un des huit Ordres doivent informer leur organisation de leurs allées et venues, ainsi que de leurs occupations. Quand un Magister se présente dans un bourg ou une ville qui abrite une guilde ou un chapitre de son Ordre (ou simplement un Magister du même Collège), s’y rendre pour se faire connaitre constitue une pratique appréciée et une marque de respect. On sait qu’il existe des moyens mystiques de suivre les déplacements des membres de chaque Collège, mais les secrets de l’opération restent inaccessibles aux étrangers.

Magiciens d’Autres Contrées[modifier]

Les lanceurs de sorts légitimes issus de Kislev ou d’autres provinces étrangères qui voyagent en territoire Impérial posent problème aux autorités de l’Empire, l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie ne s’applique pas aux magiciens étrangers, à l’inverse des lois régionales et religieuses. Les Répurgateurs ne pouvant attraper que les individus qui révèlent leurs aptitudes Magiques ou ne les contrôlent pas, ces Sorciers d’autres contrées ne devraient avoir aucun problème à les contourner s’ils ont l’intelligence de ne pas user de leur Magie en public.

ll faut tout de même rappeler que l’usage de la Magie est interdit dans l’Empire, qui que l’on soit et d’où que l’on vienne, à moins d’être associé à l’un des Collèges ou de bénéficier d’une autorisation spéciale délivrée par les autorités religieuses et étatiques (fait rarissime). Les voisins immédiats et les alliés de l’Empire n’ont heureusement pas de tradition magique et d’arts occultes qui pourraient inquiéter l’Empire, si bien que leurs lanceurs de sorts sont généralement tolérés. C’est ainsi que les Sorcières de Glace de Kislev, malgré leur nom, sont davantage perçus comme des prêtresses que des magiciennes par les autorités impériales et l’opinion. Cela vaut également pour les Damoiselles de Bretonnie.

Marienburg fait figure d’exception en ce sens que la cité n’est pas sujette à la loi Impériale et que l’on sait que les Bourgmestres encouragent les expériences magiques dans l’enceinte de la ville. Ces essais ont apporté des résultats mitigés, allant de farces dont les Bourgmestres se vantent peu, car ils ont perdu des sommes d’argent considérables sur l’affaire avant de réaliser leur méprise, à de terribles échecs lors desquels des magiciens incompétents ont provoqué flammes magiques, possession démoniaques et même un afflux d’Apparitions aussi effroyables que violentes. Par ailleurs, bien que Marienburg soit généralement considérée comme la plus tolérante et cosmopolite de toutes les cités et de tous les États du Vieux Monde, on sait aussi qu’elle constitue une ruche de sectes illicites. Espions et autres agents de Bretonnie, de Tilée, d’Estalie et de l’Empire opèrent dans Marienburg et ses environs, de même que les Ordres de Magie, qui cherchent souvent à limiter l’activité des sectes et à superviser le recours maîtrise à la Magie.

Les Collèges de Magie voient d’un très mauvais œil les traditions magiques, mineures ou non, qui se pratiquent si près du foyer de leurs propres autorités. On raconte qu’ils ont dépêché un grand nombre d’agents et de Magisters exilés à Marienburg pour contrer discrètement les lanceurs de sorts en herbe qui voudraient s’y établir et s’assurer qu’ils ne bénéficient pas de la protection des classes commerçantes de la cité.


Apprentissage Collégial[modifier]

La plupart de ceux qui deviennent apprentis le font durant leur jeunesse, entre l’âge de dix ans et vingt ou vingt-cinq ans, et ce, pour deux raisons: d’une part on soumet les individus aux autorités collégiales dès qu’ils manifestent d’étranges pouvoirs, c’est-à-dire souvent très jeunes, et d’autre part, l’apprentissage de la Magie est une-tâche longue et lente. Plus tôt il est entrepris, mieux c’est. Quand un Magister a un enfant, ce dernier a droit à l’un des deux traitements suivants: être envoyé au loin sans jamais connaître ses parents ou ses pouvoirs, ou bien être éduqué dans la pure tradition de l’Ordre auquel appartiennent les parents. Il est rare qu’une autre possibilité lui soit offerte.

Certains mages sans formation n’ont d’autre choix que de se faire apprentis sur le tard, sachant que les Magisters en activité qui sont prêts à prendre un apprenti qui a largement dépassé les vingt-cinq ans sont plus rares, à moins que l’individu ne montre un dévouement, une loyauté ou un talent particuliers. L’essentiel des travaux soumis aux apprentis sont subalternes: recueillir les ingrédients, les rapporter et les préparer, ou retenir des exercices mentaux et des formules d’une grande complexité, sans parler des divers langages occultes et du reste. Peu d’adultes sont naturellement enclins à s’adonner à des tâches aussi dégradantes et assommantes, avec le gîte, le couvert et la promesse d’un savoir hypothétique comme seul salaire. On peut penser que les plus vieux de ces apprentis n’auront pas le courage de persévérer quand on sait que le Collège viendra souvent leur demander des comptes et leur prélèvera au moins 10% de leurs revenus pour l’essentiel de leur vie. Mais quand on réfléchit à leurs options : accepter la situation, risquer de s’autodétruire avec un sort mal contrôlé ou se faire couper la langue et être brûlés vifs par les Répurgateurs, on comprend mieux pourquoi ils choisissent souvent la première.

Bien que de nombreux apprentis résident dans les bâtiments de leur Collège de Magie, chacun d’entre eux suit l’instruction d’un Magister de son Ordre, qui lui est attitré et qui est à la fois son mentor et son maître. Certains éléments liés à l’histoire de l’Ordre, ses responsabilités et ses restrictions, ainsi que certaines questions au sujet de la nature de la Magie et de son utilisation, sont parfois enseignés à des groupes d’apprentis sous forme de cours magistral. Mais la véritable perception delà Magie et sa manipulation sont le plus souvent inculquées d’une personne à une autre, surtout au sein de Collèges comme celui d’Ambre ou de Jade, où presque tous les sorts et la théorie sont transmis par la tradition orale, les travaux pratiques et l’empirisme.

La plupart des Magisters ne prennent pas plus de deux apprentis sous leur aile au cours de leur vie, mais certains s’établissent à jamais au sein d’un Collège pour se consacrer pleinement à l’enseignement des arts occultes. La plupart des régions rurales de l’Empire ne bénéficient pas des services déplus d’un Magister, qui rechignera donc souvent à prendre le moindre apprenti.

Mais quand un Magister se retrouve en face d’un individu aux talents indéniables, il est de son devoir de le prendre dans son giron, qu’il le veuille non. Il lui faut alors enseigner à ce nouvel apprenti ce qu’il a lui-même appris de son propre maître. Mais avant que ne débute toute l’opération d’apprentissage, le Magister en puissance doit prouver qu’il est digne d’apprendre les secrets des arts occultes.

Découverte de Talents et Candidature[modifier]

Il n’existe pas de moyen convenu d’aborder les Collèges de Magie quand on souhaite devenir apprenti, car la plupart ont une approche différente de cette affaire. Il existe en revanche maints accords internes sur la manière de prospecter pour de nouvelles recrues et de traiter leur candidature, qui sont communes à tous les Sorciers. Les apprentis potentiels rentrent dans trois catégories: ceux qui posent volontairement leur candidature auprès d’un Collège, ceux que découvre un Magister collégial existant ou un compagnon Sorcier et qu’il force à se proposer, et ceux qui se retrouvent à postuler sous la pression d’une autre autorité ou d’un autre organisme.

Les règles qui ont permis aux Collèges de Magie d’exister stipulaient bien que tout apprenti avancé (compagnon) ou initié accompli (Magister) devait enquêter à la moindre rumeur d’usage autodidacte et non autorisé de la magie. Tous les Magisters collégiaux ont ainsi pour devoir honneur de se pencher sur le cas des personnes soupçonnées de recourir à la Magie ou de pratiquer quelque rites occulte, sciemment ou non, dès lors qu’elles ne sont pas associées à l’un des Ordres. Il revient aux Magisters d’évaluer leurs aptitudes physiques, psychologiques et spirituelles pour vérifier si elles sont dignes d’intégrer l’un des Collèges de magie. Si les sujets apparaissent comme sains d’esprit et que Magie noire ne les a pas irrémédiablement contaminés, le Magister ou le compagnon doit les escorter jusqu’aux plus proches locaux collégiaux. S’il n’en a pas la possibilité immédiate, il peut prendre le Sorcier en herbe sous sa coupe en attendant ou en dernier ressort, renseigner le plus proche chapitre de Répurgateurs sur l’existence de l’individu, ce que nul Magister ne fera s’il peut l’éviter.

Naturellement, si le Sorcier sans formation que découvre le Magister collégial est un dangereux envoûteur ou thaumaturge, il convient alors de maîtriser ou d’éliminer la menace présentée par tous les moyens nécessaires.

Choix du Collège[modifier]

En général, les candidats se sentiront davantage attirés par le Collège qui correspond le plus à leur caractère et leur don, ce qui se révélera toujours comme le bon choix, du moins chez les personnes qui sont déjà sensibles aux Vents de Magie, et probablement manipulées par ces énergies d’une certaine manière. Une tendance à la passion, au dynamisme et à la fougue aura toutes les chances d’attirer le Vent rouge, plus que tout autre, vers la personne Aethyriquement perceptive. Mais il est également possible qu’une surexposition à ce Vent rende la personne passionnée, vive et impétueuse, si bien qu’il n’est toujours facile de décider entre la poule et l’œuf, si tant est que cela ait la moindre importance.

Les traits de personnalité qui permettent aux Magisters de définir vers quel Collège doit être orienté un candidat sont plus difficilement décelables dans la jeunesse. Quand un individu sensible à l’Aethyr prend de l’âge et qu’il commence à manipuler les Vents de Magie de manière subconsciente, il devient plus délicat de trancher sur la question du domaine de Magie le plus adapté à ses aptitudes. Ceci est dû au fait que tous les Sorciers sans formation ont tendance à employer une mixture de Vents de Magie, ce qui les expose aux diverses humeurs et affinités de ces énergies, et les rend souvent plus inconstants et quelque peu lunatiques.

Quand un Magister se retrouve confronté à une jeune personne magiquement sensible et non corrompue, mais qui n’apparaît pas comme parfaitement adaptée à son propre Ordre, il est tenu par la loi impériale, et par le serment qu’il a prêté, d’orienter (ou de traîner) l’individu vers un représentant du Collège qui lui paraît le plus approprié, accompagne d’une lettre de recommandation si nécessaire.

Une fois acceptés par un Magister, les individus prometteurs atteignent le premier niveau d’instruction, ce qui en fait des apprentis. À partir de là, on attend du disciple ou de sa famille qu’ils offrent une compensation substantielle au Collège pour les frais occasionnes pendant son éducation auprès de son mentor. Si ni l’apprenti ni la famille n’ont de véritables moyens financiers, ils sont censés donner tout ce qu’ils peuvent au Collège, davantage pour prouver leur soumission totale que pour la valeur des quelques pièces que pourront grappiller le disciple ou ses parents. Ceux qui ne peuvent assurer les moindres frais sont traités comme des serviteurs à titre gracieux, par le Collège ou le mentor, pour lequel ils devront cuisiner, faire le ménage, les courses et toute autre tâche dont personne ne veut.ee qui leur impose une charge de travail éreintant supplémentaire par rapport aux apprentis issus de milieux plus favorisés.

En outre, tout apprenti est tenu de jurer une fidélité absolue et irrévocable à la loi du pays, à tous les Dieux, et de vouer sa propre âme immortelle à son nouveau Collège, son Ordre et son mentor. On raconte que ces serments ne sont pas que des mots et qu’ils lient véritablement l’apprenti à son maître par voie surnaturelle. Quand on connaît la nature des Ordres de Magie, on peut penser qu’il y a la une grande part de vérité.

Niveaux d’Apprentissage et de Maîtrise[modifier]

Bien que certains Collèges reconnaissent des étapes d’expertise propres à leur Ordre (l’Ordre Lumineux ayant le plus de particularités en la matière), certains niveaux s’appliquent à tous les Sorciers.

En voici la liste, accompagnée de divers synonymes, le cas échéant :

Apprenti Sorcier[modifier]

On retrouve dans cette catégorie tous les niveaux initiatiques, du misérable apprenti qui récure les sols à ceux qui sont sur le point d’être autorisés à lancer des sorts. Ces individus sont en phase d’apprentissage, c’est pourquoi ils n’ont pas encore choisi leur Ordre. Les apprentis Sorciers sont également appelés tâcherons, apprentis, apprentis supérieurs, novices, disciples ou simplement « Hé, toi là-bas ! ». En raison du fort taux d’échec chez les apprentis, la plupart des instructeurs et du personnel des Collèges ne prennent pas la peine d’apprendre leur nom, préférant se contenter de gestes, de cris et de termes génériques pour attirer leur attention.

Compagnon Sorcier[modifier]

Ces jeunes Sorciers viennent juste d’être initiés par l’Ordre de Magie qu’ils ont choisi. Bien qu’ils apprennent les rudiments des sciences occultes, il leur manque encore l’expérience et la compétence nécessaires pour lancer ces sorts sans danger. Les compagnons Sorciers sont également appelés compagnons, compagnons apprentis, aspirants, scribouillards ou juste « mon garçon » ou « jeune fille ». Quand un individu atteint le rang de compagnon Sorcier, la plupart des personnes qui ont affaire à lui de façon quotidienne font au moins l’effort d’apprendre son nom de famille. Un compagnon doit donc s’attendre à être appelé par son patronyme jusqu’à obtenir le titre de Magister. Même à ce stade, certains de ses supérieurs les plus âges persisteront dans cette habitude.

Maître Sorcier[modifier]

Ces Sorciers ont appris à maîtriser les bases et savent lancer la plupart des sorts de leur domaine de prédilection, sinon tous. Les maîtres Sorciers sont également appelés Magisters. Selon leur tempérament et leur Ordre, la plupart des maîtres Sorciers prennent l’habitude de s’appeler par leur prénom entre Sorciers de même rang et attendent des titres plus respectueux, comme « Monsieur », de la part de leurs subordonnés.

Seigneur Sorcier[modifier]

Les plus compétents et instruits des Sorciers sont les seigneurs Sorciers. On les appelle généralement seigneurs, seigneurs Magisters ou maîtres.

Magister Patriarche[modifier]

Ces Sorciers ne sont autres que les dirigeants de leur Ordre. Il n’existe qu’un Magister patriarche par Ordre. Ils sont sélectionnés parmi les meilleurs seigneurs Sorciers de leur Ordre.

Femmes et Collèges de Magie[modifier]

Bien qu’il n’existe aucune loi stipulant que les femmes ne sont pas admises dans les Collèges, et donc au sein des Ordres de Magie, on ne peut nier que le fait est plutôt rare. Les érudits à qui l’on pose la question répondent que cela doit être la conséquence du fait que les paysans et autres rustauds sont plus prompts à faire brûler les individus qui montrent une aptitude Aethyrique lorsqu’il s’agit de femmes. D’autres prétendent que le sexe faible n’a pas la sensibilité nécessaire pour modeler la Magie ou la concentration suffisante pour acquérir les langages, les compétences et les connaissances demandés pour façonner les sorts. Si la première raison invoquée est loin d’être dénuée de sens, il n’en va pas de même pour la seconde. Le talent Aethyrique ne fait aucune différence entre les sexes, à tel point que l’Ordre Flamboyant a prédit depuis longtemps l’arrivée de Sorcières de Combat sans égal, qui suscitent son impatience.

Les femmes semblent être attirées par certains types de Magie plutôt que d’autres, en particulier les Ordres de Jade et d’Ambre, même si l’on ne peut en tirer une règle absolue. D’une manière générale, les Collèges n’ont rien de prévu pour accueillir des femmes dans leurs locaux, c’est pourquoi les quelques apprenties sont souvent logées dans les pièces oubliées ou les plus éloignées des dortoirs, que l’on a aménagées à la hâte. Les femmes qui sont admises dans un Collège étant souvent issues de familles nobles ou fortunées (qui peuvent assurer les frais, mais pas faire face au scandale), elles ne sont les cibles d’aucune forme de mépris, mais plutôt d’une méfiance embarrassée. La plupart des gens qui gravitent à travers le Collège s’efforcent d’ignorer le sexe de l’apprentie, dans l’espoir qu’une domestique ou une surveillante se chargera des questions délicates liées à la taille des vêtements, aux remèdes et autres soucis féminins

Il est également intéressant de noter que plusieurs Collèges disposent d’intendantes particulièrement redoutables, à la tête des questions domestiques. Si elles ne bénéficient d’aucun pouvoir magique, leur capacité à manipuler les seigneurs Sorciers, faire disparaître les taches et nourrir de véritables armées de lanceurs de sorts plus que difficiles frise le surnaturel.

La Vie d’un Apprenti[modifier]

Les apprentis de tout bord mènent une vie de labeur et de corvées, agrémentée de quelques bribes de savoir. L’existence des apprentis Sorciers est encore plus rude, car elle se passe souvent dans une grande solitude. Alors que les apprentis d’autres professions ont la possibilité de frayer avec des gens de leur âge, les apprentis Sorciers sont tenus d’étudier et de travailler si dur qu’ils n’ont souvent pour seule compagnie que celle de leur maître.

Ceci est aussi vrai pour ceux qui étudient dans l’un des Collèges de Magie d’Altdorf. Quand ils ne suivent pas les cours, servent directement leur mentor ou se penchent avec lui sur quelque sort ou formule, les apprentis sont censés étudier seuls dans l’une des immenses bibliothèques du Collège ou nettoyer et préparer des ingrédients. Dans tous les Collèges, qu’il s’agisse des grands bâtiments d’Altdorf ou de-grottes secrètes des collines d’Ambre, au nord-est de la cité, la discipline est absolue et la loyauté exigée et inculquée par les Ordres inconditionnelle.

Le premier souci de l’apprenti consiste à parfaire sa capacité de perception, puis d’appréhension, des Vents de Magie. À cet effet, et indépendamment de la manière innée dont ils ont pu jusqu’ici les percevoir, les apprentis sont toujours formés dès le départ à savoir visualiser les Vents selon leurs couleurs distinctes. C’est par ce moyen qu’ils pourront contrôler et manipuler régulièrement et efficacement ces énergies en accord avec la tradition éprouvée de la Magie collégiale.

Lors des premiers stades de l’apprentissage, le disciple ne sera pas autorisé à lancer de sort sans la présence et la permission de son mentor. Ceux qui enfreignent ces règles seront sévèrement punis (mais jamais renvoyés), à moins que le sort n’ait été lancé dans l’urgence désespérée, auquel cas le châtiment se montrera plus clément. Le danger est bien entendu limité, étant donné que ces novices n’ont pas l’expérience qui leur permettrait d’user d’une Magie autre que commune. S’ils ont la moindre chance de progresser dans leur art sans sombrer dans la folie, voire pire, les troubles que pourrait causer un groupe de jeunes Aethyriquement sensibles qui auraient connaissance de quelques sorts communs ou mineurs pourraient s’avérer dévastateurs. Voir leurs apprentis errer dans les rues d’Altdorf pour verrouiller magiquement les portes des bâtiments publics, maudire les aubergistes qui refusent de leur faire crédit, ou endormir les gardes de la ville pendant leur service est bien la dernière chose que recherchent les Collèges. En dehors des dégâts que pourraient causer ces espiègleries, les apprentis risqueraient fort de se faire lyncher par la foule effrayée ou des Répurgateurs passant par là. Il pourrait même arriver pire : que ces sorts lancés en dépit du bon sens attirent quelque chose de bien plus dangereux et terrible que ce que pourraient imaginer les apprentis et leurs victimes. C’est pourquoi les Magisters impériaux tiennent la bride haute à leurs apprentis et s’assurent que la notion de temps libre se limite bien à un concept dans leur cas.

Fugueurs[modifier]

« Tu comprends, un utilisateur de Magie apprenti ne peut pas ou ne veut pas prendre les mesures adéquates pour se protéger contre le regard maléfique des Puissance de la Ruine lorsqu’il s’essaye à ses petits tours de magie. C’est à ce propos que les Collège de Magie et le Culte de Sigmar se sont accordés. Ceux qui font preuve d’une certaine sensibilité envers les Vents de Magie mais qui refusent de se soumettre aux Collège de Magie pour y être formé correctement ressemblent à des enfants jouant avec de la poudre noire. Ce n’est qu’une question de temps pour que la curiosité cède la place à la tragédie. »
- Birgitte Oslen, sorcière Flamboyante.

Une fois qu’il est accepté au sein d’un Ordre et qu’il a prêté serment de fidélité et d’allégeance, l’apprenti est légalement et spirituellement lié à son mentor. Bien que le Magister ne puisse pas toujours savoir ce que ressent et fait son apprenti, il a à tout moment connaissance de sa position dans un certain rayon. Pour certains Magisters, cette portée ne dépasse pas quelques centaines de mètres, mais pour les plus anciens et puissants d’entre eux le rayon peut atteindre plusieurs kilomètres. Cela signifie qu’il est pratiquement impossible pour un apprenti de se déplacer dans les parages de son mentor sans que ce dernier puisse suivre ses mouvements. Il lui est donc très difficile de fuir son maître, même s’il peut trouver quelques instants, entre ses études interminables et besognes harassantes, pour songer à l’idée.

Les apprentis sont par ailleurs informés du fait que s’ils parviennent à s’enfuir, leur nom, leur description et l’adresse de leur famille seront donnés aux chasseurs de sorcières. Et les Répurgateurs se montreront bien moins indulgents que le maître de l’apprenti.

C’est ainsi que très rares sont les apprentis qui arrivent à se soustraire à leurs études, ou envisagent même la question. Et même les élèves les plus bourrus et récalcitrants, qui sont nombreux, finissent par comprendre, après leur troisième ou quatrième tentative avortée et les punitions qui s’ensuivent, et après avoir vu l’un de leurs camarades capturé et brulé vif par les Répurgateurs, qu’il vaut mieux baisser la tête et étudier pour que se présente plus vite le jour où ils seront libérés de la laisse leur mentor.

Apprentis à Perpétuité[modifier]

Les disciples qui ne montrent pas les aptitudes ou la force d’âme ou d’esprit pour devenir de véritables Sorciers, mais qui restent trop dangereux pour être autorisés à retrouver la vie qu’ils menaient avant de rejoindre le Collège, sont tenus de rester au sein de l’Ordre en tant qu’apprentis. Ces individus ne pourront jamais maîtriser plus de quelques sorts de moindre rang, mais s’ils servent suffisamment longtemps et loyalement leur Collège, ils pourront avoir la chance d’être en quelque-sorte considérés comme des apprentis à perpétuité et jouir d’une liberté que les Collèges n’accordent pas aux apprentis plus récents et moins fiables. Les plus compétents, anciens et loyaux de ces apprentis seront de plus en plus sollicités, jusqu’à ce qu’ils se montrent assez efficaces et dignes de confiance pour recevoir les privilèges des apprentis à temps complet. Ils peuvent même dans certains cas bénéficier de libertés encore plus grandes si leur service irréprochable s’est étalé sur plus de dix ans.

Les éternels apprentis constituent l’essentiel du personnel qui œuvre pour les Collèges de Magie, les Ordres et les Magisters qui en sont membres. Ce sont les gardes, les serviteurs et les secrétaires des Magisters, assumant une bonne partie des tâches normalement assurées par les apprentis, mais avec un degré supérieur de responsabilité et des conditions moins contraignantes. Pour ceux dont le milieu d’origine est particulièrement misérable, cette existence ne paraît pas si horrible. Ils apprennent à contrôler leur modeste sensibilité magique, ne risquant donc pas d’être ennuyés par les poltergeists et aberrations du même type, sont nourris trois fois par jour, se voient confier un endroit propre ou dormir et ont la chance de pouvoir recevoir une instruction académique.

Les apprentis à perpétuité dont l’éducation est supérieure ou le milieu d’origine plus aisé sont souvent employés comme agents de leur Collège à travers l’Empire. Ils recourent alors à leurs aptitudes magiques limitées pour détecter les apprentis potentiels et les recruter pour le compte du Collège. Qu’ils soient munis de documents attestant de leur qualité de représentants d’un Collège ou qu’ils se fassent passer pour de simples citoyens, les apprentis perpétuels peuvent voyager dans tout l’Empire et au-delà, parfois seul, mais souvent au sein d’une troupe itinérante, libérés des obligations des compagnons et des Sorciers à part entière. Ils font généralement office d’agents et d’informateurs pour leur Collège, et l’on peut les retrouver dans à peu près n’importe quelle profession. Certains d’entre eux gèrent des sortes de refuges pour les Magisters de leur Ordre, d’autres s’occupent des bibliothèques, ou des locaux d’une guilde ou du Collège. Certains compagnons Sorciers des Ordres de Magie reçoivent des informations détaillées sur le réseau de fidèles apprentis à perpétuité que l’on trouve à travers l’Empire et qui peuvent les héberger si nécessaire.

Ceux dont la sensibilité magique est vraiment minime et qui souhaitent se débarrasser de leurs visions demandent parfois à être équipés d’anneaux ou de bracelets de plomb, ou d’autres babioles capables de faire taire leur maigre talent, ce qui leur permet de réintégrer le monde civil sans que personne ne suspecte leur réel employeur ou leur allégeance. Cette pratique reste tout de même rare.

Il est arrivé plusieurs fois qu’un jeune compagnon égaré dans une ville lointaine sans un sou en poche se soit vu offrir le gîte et le couvert par un étranger qui semblait en savoir plus sur lui que l’on aurait pu le prévoir. Ces âmes charitables ne sont généralement autres que d’éternels apprentis de l’Ordre du compagnon et présentent un visage accueillant dans un monde par ailleurs très méfiant, quand il n’est pas ouvertement haineux, à l’égard de ceux qui pratiquent la magie. Les éternels apprentis sont souvent peu appréciés des Répurgateurs, qui ne les ménagent pas, car si les Ordres de Magie se démènent pour protéger ces agents, les garanties qu’ils leur offrent sont loin d’égaler la protection tous risques dont jouissent les Magisters.

L’Empire renferme bien plus d’apprentis perpétuels que de Magisters à part entière, car la grande majorité des personnes qui présentent une quelconque aptitude magique ne sont pas assez douées pour grimper dans la hiérarchie. Leur nombre exact n’est cependant connu que des Magisters les plus influents de chaque Ordre.

Apprentis Supérieurs[modifier]

Les apprentis dont la qualité et l’assiduité des études se montrent suffisantes finissent par accéder aux secrets plus intimes de la Magie et deviennent apprentis supérieurs. Ils se montrent à ce point prometteurs et dévoués envers leur Ordre et leurs études qu’on les autorise à sillonner l’Empire, en mission pour leur maître. C’est là que réside le premier tournant dans la relation entre l’apprenti et le mentor, qui représente la reconnaissance véritable du disciple en tant que protégé de confiance du Magister confirmé. Armés d’une autorisation écrite par leur maître, ces apprentis sont relativement libres de leurs mouvements, en particulier si le Magister estime que son voyage peut se montrer bénéfique et présente une chance d’apporter quelque chose d’intéressant Mais ces périples ne se font pas sans un minimum de surveillance, car on sait que les maîtres ont l’habitude de suivre leur apprenti, que ce soit ouvertement ou en gardant une certaine distance.

Les apprentis supérieurs qui ne montrent pas les compétences ou l’aptitude pour progresser suffisamment dans leurs études au point de devenir Magisters reçoivent parfois un statut proche de celui des apprentis perpétuels et entreprennent de nouvelles carrières. Cependant, ils ne bénéficient alors plus de la protection officielle de leur Ordre (comme c’est le cas des apprentis perpétuels), mais restent tenus de le servir du mieux possible.

Compagnon Sorcier[modifier]

Tous les Magisters savent que le savoir occulte n’est rien sans l’expérience du vaste monde et sa connaissance. C’est la raison pour laquelle les apprentis qui sont jugés suffisamment confirmés et dignes de confiance par leur maître doivent le quitter ou abandonner quelque temps le Collège de leurs études pour arpenter le monde pendant plusieurs années période au cours de laquelle ils ne sont pas autorisés à se rapprocher à moins de 50 lieues de leur maître ou des locaux du Collège. Cette phase d’errances est appelée « le compagnonnage » et l’on se réfère alors à l’apprenti du Magister sous le titre de compagnon Sorcier. Nul apprenti d’un âge sensiblement inférieur à la trentaine n’a jamais été autorisé à entreprendre son compagnonnage si l’on en croit les registres des Collèges.

Seuls les apprentis qui démontrent un talent ou un dévouement exceptionnel, aussi bien dans les études qu’au service de leur Ordre, ont la possibilité d’être désignés par ce qui constitue le type de Magisters collégiaux le plus courant de l’Empire: le compagnon. On donne généralement un petit pécule aux compagnons Sorciers et parfois le nom et l’adresse de divers Magisters et apprentis perpétuels de leur Ordre qui résident dans les contrées lointaines du Vieux Monde, qu’ils peuvent aller rencontrer dans l’espoir d’apprendre quelques sorts communs et mineurs de plus.

Pendant cette période de périples, le compagnon doit subvenir à ses propres besoins. Il est porteur d’une lettre signée de son maître, indiquant le nom du compagnon, le nom et l’adresse de son maître, et l’Ordre auquel est affilié ce dernier. Il y a également de fortes chances pour que le compagnon présente une marque, un tatouage ou un objet dont seuls peuvent être dotés les apprentis supérieurs et les Magisters de son Ordre. Le compagnon qui recourt à la magie, même s’il dispose des documents et d’autres indices signifiant son statut et son identité, risquera fort d’attirer l’attention de Répurgateurs qui considèrent comme un devoir de tourmenter les Magisters en herbe. Il ne faut pas oublier que le maître du compagnon sera châtié pour les transgressions de son protégé. C’est pourquoi les apprentis qui sont acceptés en tant que compagnons de leur Ordre sans avoir acquis la pleine confiance de leur maître ne sont pas légions.

Durant cette phase de compagnonnage, certains apprentis prennent goût à l’aventure. Si cela forge indéniablement le caractère, nombreux sont les maîtres qui désapprouvent ces occupations dangereuses et souvent peu discrètes. Si leur poulain a envie de sensations fortes, il ferait mieux de demander à être commissionné dans l’un des régiments de l’Empire ou dans un chapitre de chevaliers, ce qui sied davantage à la carrière de Magister impérial. Cette approche est particulièrement vraie chez les Pyromanciens de l’Ordre Flamboyant, souvent présent dans les corps de bataille Impériaux.

Mais il existe toujours des Magisters pour encourager leurs élèves à entreprendre de périlleux voyages au-delà des limites de l’autorité de l’Empire, en particulier au sein des Ordres Gris, Lumineux, de Jade et d’Ambre. Mais pour les compagnons qui vont chercher la sagesse en pleine nature sauvage, explorer des ruines oubliées ou chasser des bandes de dangereux hors-la-loi ou mutants, le bon côté des choses est que loin de toute civilisation, ils pourront s’entraîner à lancer des sorts sans avoir à s’inquiéter du souffle chaud des Répurgateurs dans leur cou ou de groupes de paysans effrayés qui voudront les lyncher. Il leur faudra malgré tout veiller à ne pas faire n’importe quoi, car les terreurs du royaume des démons ne sont jamais très loin de celui qui recourt à la magie. Le Chaos attend patiemment l’occasion de se repaître des esprits et des âmes de Magisters en puissance un peu trop sûrs d’eux.

Le fait que le compagnon gagne et amasse autant d’argent que possible est également un aspect important de ce voyage initiatique. Ces économies vont s’avérer nécessaires, car avant de pouvoir être promu Magister de son Ordre, il lui faudra probablement débourser pour être de nouveau accepté dans le Collège où auront lieu son ultime formation et son acceptation à part entière au sein de l’Ordre. Ce droit de ré-entrée n’est pas donné et l’on sait que les Collèges ont la fâcheuse habitude d’en adapter le montant à la tête du client. Les compagnons qui ne sont pas perçus comme prêts ou véritablement dignes d’être acceptés comme Magisters verront ces frais grimper de manière astronomique, ce qui obligera l’intéressé à prolonger son périple. En revanche, un compagnon au talent, à la maturité et la sagesse indéniables pourra réintégrer le giron de son Collège pour le prix qu’il pourra offrir, c’est-à-dire en se débarrassant de tout ce qu’il possède, y compris les objets rares qu’il aura découverts pendant ses pérégrinations. Certains Magisters de haut rang pourront éventuellement rendre au compagnon les objets les plus personnels ou exceptionnels une fois que l’Ordre l’aura véritablement accepté, mais rien ne les y oblige.

Il y a peu de chances pour qu’un compagnon songe à déserter son Ordre, car ceux qui sont susceptibles de fomenter de tels doutes et incertitudes quant à leur vocation ne sont généralement pas envoyés en compagnonnage, quel que soit leur talent. Les compagnons se conduisent pour l’essentiel comme des Magisters de leur Ordre et de dignes représentants de leur Collège. Rares sont les personnes qui n’appartiennent pas à ces Ordres et qui se montrent capables de faire la différence entre un compagnon et un véritable Magister. Les compagnons seront d’ailleurs bien souvent désignés comme Magisters par ceux qui en savent suffisamment pour connaître le titre des Sorciers reconnus par l’Empire, mais pas assez pour noter leur relatif manque d’expérience. Quand le compagnon rentre de son voyage, son mentor peut décider de le renvoyer à l’autre bout du Vieux Monde, aussi longtemps qu’il aura l’impression que son élève a encore à apprendre. Le maître attend généralement un signe montrant que son disciple subit les premières altérations de la Magie de son domaine, qui sont les symptômes du réel dévouement et de la maîtrise. C’est ainsi que la période d’étude du compagnon est d’une durée totalement indéterminée.

Devenir Magister[modifier]

A la fin de ses périples, qui reste à l’entière discrétion de son maître, le compagnon Sorcier retourne à ses études auprès de son mentor. C’est au cours de cette période que le maître évalue le niveau de maîtrise et de contrôle occultes de son apprenti, et vérifie également qu’il n’est souillé d’aucune manière par la Magie noire. C’est une longue opération, mais dès que le maître se montre satisfait de la pureté et des aptitudes de son poulain, le compagnon est censé se rendre, parfois seul, parfois avec son mentor, au Collège d’origine du maître (sauf s’ils s’y trouvent déjà) pour y étudier les secrets les mieux gardés et les aspects les plus dangereux de la Magie de l’Ordre. Le Collège constitue également le seul endroit où un apprenti peut être intronisé comme véritable Magister et recevoir les droits, les privilèges et les devoirs de son Ordre.

S’ils ne sont pas accompagnés, les compagnons Sorciers se présentent au Collège avec une lettre de recommandation et le rapport complet de leur maître. Ils seront alors longuement interrogés par le Magister de plus haut rang présent. Une fois que son interlocuteur est satisfait, le compagnon a droit à une couchette du dortoir, voire à sa propre cellule, et il peut entamer l’étude avancée du savoir de son Ordre. La durée de cette phase dépend entièrement du compagnon. Une fois qu’il se sent prêt, il peut demander à être évalué en vue de son admission en tant que Magister de l’Ordre.

Si sa requête est retenue, les aptitudes occultes du compagnon vont être mises à l’épreuve comme elles ne l’ont jamais été. La clarté de sa perception Aethyrique sera éprouvée, ainsi que son contrôle, sa vitesse et sa capacité à canaliser le type de Magie propre à son Ordre. Puis sa maîtrise magique sera soumise à une série d’épreuves, qui vont de tâches relativement faciles à un duel entre un Magister examinateur et lui-même. Il ne s’agit pas d’un duel à mort, et il n’est pas nécessaire que le compagnon l’emporte, même si une telle prouesse lui assurerait une grande estime. Tout ce que doit faire le compagnon se limite à affronter son adversaire de son mieux, avec détermination, savoir-faire et la volonté de gagner.

Les Collèges font bien attention de ne pas admettre n’importe qui au sein de l ’Ordre, et n’hésitent pas à rejeter tous ceux qui ne font pas preuve de l’excellence exigée. Après un tel échec, le compagnon doit retourner à ses études de bonne grâce jusqu’à ce qu’il s’estime prêt à tenter à nouveau l’épreuve. Ce scénario n’est pas très courant, car ceux qui ont la qualité pour avoir enduré la formation jusque-là, sans sombrer dans la folie ou succomber à la corruption, sont forcément très puissants.

Il est intéressant de noter que dans le cas des Magisters humains, plus longue est la période pendant laquelle ils se consacrent au Vent de Magie qui définit leur Ordre et le manipulent, moins ils sont capables de puiser dans les autres Vents. Ainsi, bien qu’un Magister soit toujours parfaitement en mesure de distinguer toutes les couleurs de la Magie (sachant que celle de son propre domaine lui paraîtra toujours plus vive et dynamique que les autres), il ne pourra saisir que le ton ou le Vent avec lequel s’est physiquement harmonisé son être. Quand un compagnon est enfin intronisé comme véritable Magister, cette transformation aura déjà eu un effet profond, si bien qu’il restera incapable d’employer d’autres flux magiques même s’il le voulait. C’est peut-être également pour cette raison qu’avec le temps, les Magisters commencent à présenter les attributs du Vent qu’ils manipulent. Les pyromanciens de l’Ordre Flamboyant se montrent ainsi encore plus passionnés et impatients, et les Magisters de l’Ordre d’Ambre coupent pratiquement tout contact avec le reste de l’humanité, se sentant bien mieux dans la nature.

Ces éléments peuvent peut-être expliquer pourquoi tant de Magisters déchus se sont tournés vers le Chaos ou la démonologie, car il leur est probablement nécessaire de bénéficier d’une assistance divine ou démoniaque pour pouvoir véritablement saisir d’autres fibres de Magie que celles de leur propre Ordre. Peut-être existe-t-il quelques Magisters qui n’ont jamais perdu la capacité de manipuler d’autres Vents de Magie, mais ils sont alors assurément rarissimes.

Les archives concernant tous les apprentis, compagnons Sorciers et Magisters à part entière de l’Ordre sont conservées dans chaque Collège. Elles sont tenues à la disposition du Magister patriarche concerné et de l’Empereur en personne, mais aussi, théoriquement du Grand Théogoniste. Il est cependant rare qu’un tel examen intervienne, car les Magisters impériaux n’ont pas l’habitude de se tourner vers la clandestinité ou du moins, est-ce ce que les Collèges veulent laisser penser. Quand l’une de ses autorités demande à consulter ces archives, il s’agit généralement du Grand Théogoniste, bien que cela se soit très peu produit avec Volkmar, le dignitaire actuel. Néanmoins, ces requêtes ont presque toujours un but politique et aboutissent rarement. Ainsi vont les affaires et querelles de la cour impériale.

Quand un compagnon Sorcier devient Magister, il est arrivé au terme de sa formation et n’est plus considéré comme lié à son maître.

Seigneurs Magisters[modifier]

Les Seigneurs Magisters des Ordres de Magie sont des individus particulièrement puissants au sein de l’Empire. Il est très peu courant qu’un Magister atteigne ce niveau de maîtrise, et ceux qui réalisent cette prouesse sont traités à juste titre avec le respect et la crainte qu’inspirent les nobles de plus haut rang. Ce n’est pas pour rien que les seigneurs Magisters sont parfois appelés « Princes de la Magie ».

Ces Sorciers sont pour bien des raisons les symboles vivants de leur domaine de magie. Ils ne perçoivent plus le monde comme les autres. Leur existence et leur âme sont consacrées aux Vents de Magie qu’ils étudient, dont ils incarnent les énergies, avec leur corps, leurs paroles et leurs actes. Le monde qui les entoure est animé des couleurs de la magie, qui leur apparaissent plus clairement que les teintes et nuances que perçoit le commun des mortels. Les traits physiques du seigneur Magister finissent même par être altérés par le Vent qui le caresse depuis si longtemps, c’est ainsi que les seigneurs de l’Ordre Lumineux présentent une peau d’un blanc immaculé, ainsi qu’une chevelure et des yeux dont émane une très légère lueur.

Les Seigneurs Magisters ont pour mission de préserver la pureté de leur Ordre et de s’évertuer à déceler les pratiques divergentes de la Magie et la corruption, en plus, bien entendu, de contribuer de tout leur cœur aux desseins de leur Ordre. Ils restent soumis à l’Ordonnance Impériale sur la Sorcellerie et sont tenus de servir au sein de l’armée impériale si aucun Magister de moindre rang n’est disponible, si un accord spécifique les y astreint ou si le patriarche de leur Ordre ou le patriarche suprême leur intime de le faire. Bien entendu, les Seigneurs Magisters de certains Ordres iront plus volontiers rejoindre les militaires de l’Empire que d’autres comme c’est le cas des pyromanciens de l’Ordre Flamboyant.

Ces grands Sorciers sont souvent désignés à la tête des divers chapitres et guildes qui appartiennent à l’Ordre, à l’instar du Seigneur Magister Heinz Meissner, maître de la Vieille Bibliothèque de l’Ordre Blanc.

Les Huit Collèges de Magie Impériaux[modifier]

Un Sorcier Flamboyant au côté d’un Sorcier Céléste

Dès l’époque de Sigmar, pratiquer la sorcellerie sous quelque forme que ce soit était le pire des crimes et ceux qui faisaient montre de pouvoirs magiques étaient pourchassés sans pitié. Cependant, au temps de la Grande Guerre Contre le Chaos, l’Archimage Haut Elfe Teclis combattit au côté Magnus le Pieux. Pour vaincre l’armée des ténèbres, Teclis rassembla les Sorciers mineur de l’Empire et leur enseigna des enchantements rudimentaires qui leur permis de projeter du feu ou des éclairs. Ces premiers "Sorciers de bataille" s’avérèrent être un ajout essentiel - quoique mal vu - aux armée de Magnus.

Après son sacre, Magnus demanda à Teclis de transmettre son savoir aux hommes de l’Empire et, contre l’avis de ses compagnons, l’Elfe accepta. Teclis comprit rapidement que les pouvoirs magique des hommes devraient être contrôlés de crainte qu’ils ne menacent le monde à l’avenir et c’est ainsi qu’il rassembla les Sorciers humains les plus puissants et fonda les Collège de Magie à Altdorf. Teclis leur expliqua que toute Magie provenait du Chaos, mais qu’elle pouvait être purifiée et contrôlé par un praticien expérimenté. Ainsi les hommes apprirent comment la Magie soufflait depuis les royaumes nordique du Chaos sous la forme de huit vents, chacun représentant un domaine de Magie - c’est pour cette raison que l’emblème de toute les magies est l’étoile à huit branche, le symbole du Chaos - et pour chaque domaine, Teclis fonda un Collège de Magie et en instruisit les premiers maîtres.

C’est ainsi qu’il existe de nos jours huit Collèges de Magie chargé de former les Sorciers appartenant aux Ordres de Magie de l’Empire. Chaque Collège possède son propre maître et ses propres sorts, mais tous forment un aspect de cette vaste source de puissance qu’est le Chaos.

Collège Lumineux[modifier]

  • Couleur : Blanc
  • Rune Magique : Hysh, le Serpent de Lumière
  • Domaine : la Lumière, également connu sous le nom de Sorcellerie Blanche, Sentinelle des Âmes, Magie Gardienne

Le domaine de la Lumière constitue la magie de l’illumination physique et mentale. Basée sur la manipulation de Hysh, le vent blanc, ce domaine ne s’intéresse qu’à la vérité, la sagesse, l’énergie radieuse et créatrice de vie. Connus en tant que Hiérophantes ou Sorciers de Lumière, Les Magisters adeptes de ce domaine sont de grands philosophes, des guérisseurs efficaces et d'implacables traqueurs de Démons. Plus ils maîtrisent leur art, plus ces Sorciers tendent vers l’intellectualisme et présentent un esprit aride, se distançant de toute forme d’humour. Leur peau et leurs cheveux perdent progressivement toute couleur, jusqu’à paraître presque transparents dans certains cas, tandis que leurs iris prennent une teinte aussi blanche que le lait ou un aspect luminescent doré. La plupart d’entre eux consacrent leur temps libre à la lecture ou la contemplation solennelle.

Collège Doré[modifier]

  • Couleur : Jaune
  • Rune Magique : Chamon, l'Aigle prenant son essor
  • Domaine : le Métal, également connu sous le nom de Magie Doré, Alchimie, Transmutation

Le domaine du Métal concerne la magie de la transmutation, de la logique, de l’application du savoir, ainsi que des expériences et recherches empiriques. Plus connue sous le nom d’alchimie, cette magie est basée sur la manipulation de Chamon, le vent jaune. Les Magisters adeptes de ce domaine sont appelés Sorciers Dorés ou alchimistes et font partie des plus grands érudits de l’Empire. Les alchimistes font une utilisation intensive de la magie rituelle et leurs transmutations les plus légendaires appartiennent à ce type de magie. Plus grands sont ces Sorciers Dorés, plus ils adoptent une attitude conservatrice, préférant s’occuper de choses tangibles, pragmatiques et quantifiables, plutôt que de jongler avec des idées nouvelles. Comme pour refléter cette rigidité, leurs corps deviennent de plus en plus lents, raides, leurs articulations perdant en amplitude et leur peau s’épaississant en formant des cals de teinte dorée. De nombreux doyens alchimistes recourent à des machines compliquées pour mouvoir leurs corps figés.

Collège de Jade[modifier]

  • Couleur : Vert
  • Rune Magique : Ghyran, la Spirale de Vie
  • Domaine : la Vie, également connu sous le nom de Magie de Jade, Domaine des Druides, Animisme

Le domaine de la Vie représente la magie de la nature, de la terre florissante et des saisons. Elle est basée sur la manipulation de Ghyran, le vent vert. Les Magisters adeptes de ce domaine sont connus en tant que Sorciers de Jade et les zones rurales restent leur décor de prédilection. Ils se rendent parfois dans une cité, par nécessité, mais préfèrent le cadre que leur offrent la majesté et la force de la nature sauvage.

Collège Céleste[modifier]

  • Couleur : Bleue
  • Rune Magique : Azyr, la Comète de Pouvoir
  • Domaine : les Cieux, également connu sous le nom de Magie Céleste, Astromancie, Divination

Le domaine des Cieux représente la magie du ciel et des étoiles, des présages, du destin et du mouvement des corps célestes. Plus couramment appelée astromancie, cette branche de magie est basée sur la manipulation d’Azyr, le vent bleu. Les Magisters adeptes de ce domaine sont désignés par le terme de Sorciers Célestes et reconnus en tant qu’oracles, devins et maîtres du ciel et des étoiles. L’acquisition de puissance s’accompagne chez les Sorciers Célestes d’un aspect de plus en plus irréel et onirique. Leurs yeux prennent une teinte bleue luisante et le blanc s’impose sur leur chevelure. Animés de mouvements lents et gracieux, les Sorciers Célestes montrent rarement la moindre hâte.

Collège Gris[modifier]

  • Couleur : Gris
  • Rune Magique : Ulgu, L’Épée du Jugement
  • Domaine : l'Ombre, également connu sous le nom de Magie Grise, l'Aigrefine, Phantasmancie

Le domaine des Ombres recouvre la magie de la dissimulation, de l’illusion, de la confusion et parfois de la mort invisible. Elle est basée sur la manipulation d’Ulgu, le vent gris. Les Magisters adeptes de ce domaine sont connus sous le nom de Sorciers Gris et demeurent une société des plus énigmatiques. La duperie accompagne le moindre de leurs actes, si bien que leurs véritables sentiments et occupations sont fort méconnus. Les Sorciers Gris sont parfois appelés illusionnistes. Plus ils maîtrisent leur art traître, plus les Sorciers Gris dégagent une aura énigmatique et cruelle. Leurs longs cheveux gris et raides, leur posture légère et frêle leur donneraient presque l’allure de malandrins si leurs yeux d’un gris d’orage ne venaient compléter le tableau. Malgré ces particularités, les gens ont du mal à décrire précisément un puissant Sorcier du domaine des Ombres, car les traits de leur visage apparaissent souvent vagues et confus. Certains prétendent qu’ils peuvent modifier leur apparence pour se fondre dans l’environnement, mais cela semble un peu exagéré.

Collège Améthyste[modifier]

  • Couleur : Violet
  • Rune Magique : Shyish, la Faux
  • Domaine : la Mort et les Esprits, également connu sous le nom de Magie Améthyste, Magie du Repos, Voleuse d'Âmes

Le domaine de la Mort concerne la mortalité et le passage du temps, mettant fin à toute chose. Il se base sur la manipulation de Shyish, le vent pourpre de magie. Les Magisters adeptes de ce domaine sont connus en tant que Sorciers d’Améthyste, et craints à juste titre. Souvent confondus avec les nécromants, les Sorciers d’Améthyste sont pourtant bien différents. Ils embrassent la fin naturelle de chaque chose, tandis que les Nécromanciens cherchent à dompter la mort par la plus noire des magies. En acquérant la puissance, les Sorciers d’Améthyste se montrent de moins en moins loquaces, sans tomber néanmoins dans le lugubre. Le souffle de la tombe les accompagne et même les plus gras finissent par devenir maigres, mais en conservant un respect certain pour la vie.

Collège Flamboyant[modifier]

  • Couleur : Rouge
  • Rune Magique : Aqshy, la Clé des Secrets
  • Domaine : le Feu, également connu sous le nom de Magie Brillante, Immolation, Pyromancie

Le domaine du Feu, ou pyromancie comme on l’appelle parfois, est la forme de magie la plus agressive, basée sur la manipulation d’Aqshy, le vent rouge. Les Magisters adeptes de ce domaine sont connus en tant que Sorciers Flamboyants et on les rencontre souvent sur le champ de bataille où ils font la démonstration de leur arsenal de sorts plus destructeurs les uns que les autres. Plus ils sont puissants, plus les Sorciers Flamboyants se montrent irritables et agités. Leur chevelure et leurs sourcils tournent au rouge ardent et frémissent comme sous l’effet d’une brise invisible. Les Sorciers Flamboyants sont très susceptibles, particulièrement frileux, et se font souvent tatouer le visage pour marquer une maîtrise accrue de leur art.

Collège d'Ambre[modifier]

  • Couleur : Ambre
  • Rune Magique : Ghur, la Flèche
  • Domaine : la Bête, également connu sous le nom de Magie d'Ambre, Appel du Totem, Changeforme

Le domaine de la Bête reste la plus sauvage des formes de sorcellerie. Il représente la magie des animaux et de la bestialité la plus primitive. Les Magisters adeptes de ce domaine sont connus sous le nom de Sorciers d’Ambre et se cantonnent aux terres sauvages qui sont la source de leur force. Plus ils deviennent puissants, plus les Sorciers d’Ambre se montrent distants envers la société humaine et perturbés par elle. Leurs cheveux épais et hirsutes, leurs ongles fendus et leurs dents pointues ne font que refléter la nature sauvage de leur âme.

Personnalité[modifier]


Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Royaumes de Sorcellerie V2
  • Warhammer Magie