Magnus le Pieux
L’Empire agonisait, tout semblait perdu et les Dieux Sombres le savaient. Alors, celui qu’avait annoncé la comète s’éleva. Magnus était un orateur sans pareil. Ses discours fédéraient la population qui acclamait sa foi inébranlable en Sigmar. Partout où Magnus prenait la parole le peuple le suivait. Tous reconnaissaient naturellement en lui le chef que l’Empire attendait.
Le peuple et les armées régulières s’unirent pour le suivre et, lorsqu’il atteignit Middenheim, Magnus était à la tête de la plus puissante armée impériale de tous les temps. Son ampleur était telle que Magnus dût la scinder en deux, car aucune province, aussi impériale soit-elle, n’aurait pu nourrir pareille armée. La première armée marcha vers Praag et arriva trop tard pour la sauver. La deuxième, conduite par Magnus, pressa le pas vers Kislev. Les forces impériales trouvèrent la ville assiégée par le chaos. La Grande Guerre Contre le Chaos allait se déchaîner.
Kislev était vaillamment défendue par une armée d’humain et de Nains venus de Karaz-a-Karak en renfort. Magnus prit les hordes impies par surprise et attaqua sans attendre. Cet assaut fût victorieux, l’arrière garde chaotique n’étant pas préparée. Cependant, lorsque les hordes réussirent à se retourner contre l’armée impériale Magnus fût contraint de se replier. Les Nains tentèrent alors une sortie, sans succès, il furent repoussés dans la cité.
C’est à ce moment qu’arriva sur place la deuxième armée levée par Magnus qui redescendait de Praag. Constituée en grande partie de Kislevites, les troupes gardaient en mémoire la vision cauchemardesque de Praag et chargèrent avec une violence forcenée. Magnus sonna à son tour la charge pour prendre le chaos en tenaille. Désorientées, les hordes subirent de plein fouet le courroux des hommes. Les défenseurs Kislevites et les Nains sortirent à nouveau des remparts pour enfoncer le chaos sur un troisième front. La victoire fût totale.
Le Vieux Monde était sauvé et Magnus dit « le Pieux » du fait de sa foi en Sigmar fût élu Empereur en 2304 à Nuln où il établit sa cour, mettant fin à des siècles de guerres intestines. Personne n’aurait pu empêcher son couronnement, ni le clergé ni les Comtes Électeurs. Le peuple était derrière lui et le peuple c’était l’Empire. Magnus fût le grand Empereur que tous attendaient, il réunifia les provinces, rétablit l’ordre et entama une ère glorieuse de reconstruction. Ce fût également lui qui, grâce à l’aide de Teclis, fonda les Collèges de Magie impériaux. Il engagea l’Empire sur une ère de progrès et de recherche de la connaissance.
Magnus le Pieux est le véritable sauveur de l’Empire et son nom reste dans le cœur de tous les citoyens comme tel. À sa mort, l’Empire était de nouveau fort, auréolé de sa victoire durant la Grande Guerre contre le Chaos…
L’Année de la Mortification[modifier]
La désintégration de l’Empire sur près de 1000 ans a été consignée ailleurs. Mais, à Middenheim, on se souvient de l’année 2302 non seulement comme le début de l’Incursion du Chaos, mais aussi comme "l’Année de la Mortification".
Lorsque Magnus le Pieux voyagea à travers l’Empire, prêchant l’union « de peur que les hordes du Chaos ne nous submergent » et rassemblant la population sous sa bannière, Middenheim fut longue à répondre. L’Ar-Ulric de l’époque vit une chance de discréditer les fidèles de Sigmar « une bonne fois pour toutes », et fit répandre par ses agents la rumeur que Magnus était au mieux un imposteur, et au pire un serviteur des dieux du Chaos qu’il prétendait détester.
Mais Magnus vint dans la Cité en secret et, alors que l’Ar-Ulric prononçait un serment le dénonçant comme un blasphémateur, il surgit au beau milieu de l’assistance qui était presque hystérique et se campa devant l’Ar-Ulric sur sa chaire. « Si je suis un blasphémateur, » dit-il calmement, « alors le Feu d’Ulric me brûlera certainement. » Il arracha son manteau et sauta dans les flammes. Les gens sursautèrent d’incrédulité, puis tombèrent à genoux, car après quelques minutes dans les flammes, Magnus réapparut totalement indemne. Pas un seul de ses cheveux n’était même roussi.
Le Grand Prêtre eut beau crier « Sorcellerie ! », le peuple savait qui croire. Il se rallia à Magnus et combattit à son côté aux frontières de Kislev, là où « la vague bouillonnante du Chaos se brisa puis se retira. »
La Mortification de l’Ar-Ulric n’est aujourd’hui mentionnée par ses clercs qu’en tant que « méprisable ragot ». Mais le Temple de Sigmar possède plusieurs versions de l’histoire, certaines passent même pour être des récits de témoins oculaires.