Shadowblades
Les ennemis de l'Ordre terrifiés parlent à mots couverts des légendaires Lames de l'Ombre. Insaisissables comme des volutes de fumée, ces assassins inégalables peuvent s'insinuer dans n'importe quel château, éviter les pièges les plus retors et tromper la vigilance des gardiens les plus zélés pour planter une dague dans le cœur de leur cible.
Habituellement, aux yeux humains comme duardins, l'art de l'assassinat est un procédé digne de brigands sans scrupule. Les Aelfes voient les choses différemment, et à leur avis, il y a même une élégance pure à prendre une seule vie pour en sauver d'autres. Les plus grands preneurs de vies sont les lames de l'ombre, les mystérieux adeptes d'une secte immémoriale vouée à purger les ennemis d'Azyr.
On ne sait que très peu de choses sur les origines des lames de l'ombre ou sur la nature exacte de leur ordre secret, et cela se cantonne surtout à des rumeurs. D'aucuns hasardent qu'il s'agit d'un culte à un dieu de l'ombre défunt, d'autres affirment que ses membres sont nantis du pouvoir du Grand Vide, l'immense néant qui sépare les Royaumes. On n'a qu'une certitude : quand une marque noire en forme de lame incurvée apparaît magiquement sur la peau d'un sujet, il est destiné à périr. Toute tentative de fuir est vaine, et tenter de résister ne fait que péniblement reporter l'inévitable. Cela peut prendre des heures, des jours voire des années, mais les lames de l'ombre abattent toujours leur cible. Seigneurs du Chaos, megaboss orruks, tyrans morts-vivants et même généraux de guilde franche renégats, tous succombent à la lame d'un assassin des ombres.
Les lames de l'ombre furent pour la première fois déployées en masse par Sigmar suite à sa retraite à la Cité Éternelle, quand il les chargea de purger les habitants d'Azyrheim qui présentaient des signes de corruption par le Chaos. Cette tâche fut exécutée froidement et avec efficacité. Au fil d'un siècle d'assassinats et de disparitions, toute trace de corruption en Azyr fut implacablement éradiquée. Cette époque noire est encore le sujet de récits dans les cités franches de Sigmar, au coin des feux de camp et dans la pénombre des tavernes.
Véritables expertes en meurtres, les lames de l'ombre savent invoquer des filets de nuit noire pour dissimuler leur visage et leurs gestes. Elles frappent quand la cible s'y attend le moins, en lui tranchant la gorge et en lui crevant le cœur avant de se retirer pour laisser leurs poisons mortels parachever le travail au besoin.
Si la cible trouve à prendre la fuite, les assassins dépêchent leurs cavaliers noirs, des tueurs aelfs montés sur des coursiers du Royaume de l'Ombre. Bien peu de proies peuvent distancer ces cauchemars aux yeux écarlates, ou échapper aux salves de carreaux d'arbalètes à répétition des cavaliers noirs, La cible ne tarde pas à être rattrapée, embrochée par un trait barbelé tiré avec précision, ou piétinée par des sabots d'obsidienne. Il arrive aux cavaliers noirs de combattre avec les forces armées d'une cité franche. Ils terrorisent les campements et patrouilleurs ennemis en surgissant de l'ombre pour semer la mort avant que quiconque puisse réagir.
Parmi ces tueurs, certains agissent en groupe. Les guerriers fantômes sont des aelfs rompus aux arts des lames de l'ombre ainsi qu'à la guérilla et aux embuscades. Bien que réputés discrets et taciturnes, les guerriers fantômes servent souvent d'éclaireurs et de tirailleurs aux cités franches de Sigmar, encore que leurs concitoyens voient ces Aelfes comme des alliés un peu troublants. On raconte que leurs rangs accueillent ceux qui ont perdu tout ce qui leur était cher à cause des déprédations du mal, et qui ne trouvent désormais de soulagement qu'en faisant souffrir et mourir leurs ennemis. Frappant à l'improviste, ils grêlent leurs cibles de flèches avant de bondir hors de leur cachette pour les achever à coups d'épée.
Source[modifier]
- Order Battletome : Cities of Sigmar