Sigmar
- Heinrich, Prêtre-Guerrier de Sigmar, fit le signe de Marteau en entrant dans la ville. Les autres pèlerins et lui étaient enfin arrivé sains et saufs à Felde avec leur protégés. Ils avait dû surmonter de nombreuses épreuves au cours de leur périple et avaient échappé de peu aux bandits, aux Orques et aux hommes-bêtes qui infestaient la région. Heinrich parla de sa voix tonnante d’orateur accompli :
- « Remercions Sigmar de nous avoir menés à destination, mes amis ! Sigmar nous protège ! »
- Plusieurs membres de la congrégation exprimèrent leur gratitude avant de se disperser, épuisés. Un jeune garçon sortit de la foule. Heinrich le reconnu aussitôt, c’était l’un des enfants qui avaient suivi son pèlerinage. Il s’approcha du puissant Prêtre-Guerrier avec l’intrépidité de l’innocence :
- « Si Sigmar est un protecteur, pourquoi il a laissé ma mémé mourir de la peste, hein ? »
- Heinrich fronça un sourcil. Il pris le temps de réfléchir à la question de l’enfant avant de lui répondre calmement : « Sigmar nous protège tous de la même manière, mais certains, comme les Comtes Électeurs et les nobles, sont plus égaux que d’autres. »
- Satisfait de sa réponse, Heinrich s’éloigna, sa grande cape bruissant dans le vent.
- Siège : Altdorf
- Chef du Culte : le Grand Théogoniste Volkmar le Sévère
- Ordres Principaux : Ordre de l’Enclume, Ordre de la Flamme Purificatrice, Ordre du Marteau d’Argent, Ordre de la Torche
- Fêtes Religieuses Principales : La fête principale de Sigmar est le premier jour de l’été. Ce jour commémore à la fois le jour où il fut couronné Empereur et la date de son abdication lorsque, comme cela est décrit dans L’Évangile Sigmarite, le livre le plus sacré du culte, « il renonça au monde mortel pour agrandir le royaume des Dieux ». On célèbre ce jour dans tout l’Empire avec de grands festins et des réjouissances. À Altdorf, une immense procession fait le tour des murs de la cité, conduite par le Grand Théogoniste en personne.
- Livres Saints : le Livre de Sigmar, Deus Sigmar, le Geistbuch
- Symboles Sacrés : Deux symboles sont généralement associés au culte de Sigmar : un marteau de guerre Nain stylisé et une comète à double queue. Le premier symbole évoque, évidemment, son marteau magique, Ghal Maraz. Le deuxième représente la comète qui annonça sa naissance, il y a bien longtemps. Il existe des symboles moins connus, que l’on trouve souvent gravés sur les murs des sites les plus sacrés du culte de Sigmar : le Griffon et la Couronne Dorée. Tous deux sont les symboles de la domination terrestre de Sigmar sur l’Empire à la fois en tant qu’homme et en tant que Dieu. Le Griffon de Jade est un symbole Sigmarite réservé au Grand Théogoniste, le chef suprême du culte. Quiconque porte une lettre signée de ce symbole peut traverser n’importe quelle ville ou cité de l’Empire sans encombre.
Sommaire
La Légende[modifier]
- « L’Enfant du Tonnerre… Tu es né avec dans les oreilles la clameur de la bataille et en sentant couler le sang chaud sur ta peau… Tu connaitras la grandeur, mais ta vie sera marquée par la guerre. »
- - Oracle d’une Prêtresse de la nature du temps de la naissance de Sigmar
Les origines de Sigmar sont entourées de légendes et de mythes, ce qui n’est pas surprenant lorsqu’il est question d’un homme qui fonda un empire avant d’être déifié. Les tenants du culte insistent sur le fait que toutes ces histoires sont fidèles à la réalité et font partie du dogme officiel, même lorsqu’elles sont contradictoires. Les érudits s’accordent à dire que Sigmar naquit au sein d’une famille des clans Unberogens du nord, probablement à Reikdorf. C’était une époque dangereuse, agitée de fréquents conflits contre les Mérogens et les Teutogens, tout autant que par les menaces continuelles des Peaux-Vertes. Les légendes du culte affirment qu’une comète dotée de deux queues traversa le ciel la nuit de sa naissance, en signe de la bénédiction des Dieux. Le jeune Sigmar grandit pour devenir un puissant guerrier, même dans sa prime jeunesse, et ses parents et amis s’émerveillaient devant sa férocité et ses prouesses. Au cours de son quinzième été, Sigmar se trouvait seul dans les bois quelque part au sud de Reikdorf (la situation exacte de l’endroit a été perdue, mais certains pensent que cela se trouvait près de Kemperbad) lorsqu’il entendit une bande d’Orques piétiner lourdement au travers des broussailles. Ces Orques, menés par le Chef de Guerre Orque Vagraz Fend-la-Hure, avaient tendu une embuscade aux Nains d’un convoi de marchandises en provenance de Karaz-a-Karak et retournaient à leur camp avec leur butin et leurs prisonniers. Sigmar les arrêta et les massacra jusqu’au dernier dans un combat épique qui fit résonner les frondaisons de la forêt. Après le combat, lorsqu’il reprit enfin son souffle, Sigmar apprit qu’il venait de sauver la vie de Kurgan Barbe de Fer, roi de Karaz-a-Karak, qui avait été capturé par Vagraz Fend-la-Hure avec plusieurs membres de sa parentèle.
Plein de reconnaissance, le Nain récompensa le guerrier Unberogen en lui offrant un étonnant artefact : le marteau de guerre Ghal Maraz, dont le nom signifie "Briseur de Crânes" en langue Naine. Les deux guerriers devinrent des amis intimes et les Nains combattirent souvent côte à côte avec les humains contre la marée montante des Orques et des Gobelins. Lorsqu’il ne combattait pas les Peaux-Vertes, Sigmar s’affairait à bâtir son empire, car il pressentait que l’humanité ne survivrait qu’à la seule condition de parvenir à s’unir contre les nombreux dangers qui la guettaient. Par un mélange de ruse, de diplomatie, de corruption et de guerre ouverte, il attira les diverses tribus au sein de sa confédération, dont il assuma le rôle de chef incontesté. Les Teutogens ne se soumirent que lorsqu’il tua leur chef Artur en combat singulier dans la salle du trône de ce dernier. Le moment de vérité arriva lorsque les Nains firent parvenir un message au camp de Sigmar, près de Nuln, pour l’informer qu’une immense armée d’Orques, la plus importante qu’on ait vue depuis des siècles, tentait de forcer le passage au Col du Feu Noir. Les Nains avaient de grandes difficultés à le défendre et le roi Kurgan l’appela en invoquant leur ancienne amitié : « Car si nous échouons en cette heure, nos deux peuples sont perdus ! »
Sigmar ne perdit pas une seconde. Selon la légende, il convoqua les tribus à une grande assemblée dans les territoires des Brigondiens de l’est et il leur exposa son cas. Il énuméra les outrages que leur avaient fait subir les peaux-vertes : les fermes brûlées et les familles assassinées, le bétail volé et les puits empoisonnés. Il leur dépeignit le danger qui prenait forme dans les montagnes. Il leur décrivit la gigantesque horde d’Orques contre laquelle les Nains étaient en train de lutter désespérément. Sigmar implora les tribus rassemblées de ne pas aller à la rencontre des Orques et des Gobelins comme elles l’avaient toujours fait dans le passé, désunies, refusant de se prêter assistance et de combiner leurs forces lorsque le besoin s’en faisait sentir, car cela ne pourrait mener qu’à leur défaite. Sa voix s’élevant avec une rage qui vibra dans le cœur de chacun des membres de l’assistance, il appela les tribus à s’unir et à combattre aux côtés des Nains et leur déclara que ceci serait le creuset d’où sortirait une nouvelle nation. Ainsi que cela est consigné dans les Chroniques des Origines, le cri de Sigmar : « À la guerre ! » qui termina son discours fut suivi d’une telle ovation que les Nains eux-mêmes l’entendirent du haut du col du Feu Noir. L’histoire raconte que l’armée de Sigmar arriva à point nommé, au moment même où les Orques venaient enfin d’ouvrir une brèche dans la muraille que le roi Kurgan avait fait construire en travers du col. Menant la charge sur le chariot de Siggurd, le chef des Brigondiens, Sigmar fondit sur les peaux-vertes comme s’il était Ulric en personne. La puissance de l’assaut des humains stoppa net la progression des Orques et des Gobelins, puis commença à les faire reculer. Les Nains virent tourner leur chance et ils chargèrent depuis leurs fortins et leurs tours pour s’abattre sur les flancs de l’ennemi. Saisis de terreur, les peaux-vertes commencèrent à se disperser et à fuir. Leur chef, un Orque déjà âgé mais très puissant, connu sous le sobriquet de « Ragesang », essaya de rassembler ses troupes et de retourner à l’attaque. Chargeant à la tête de sa bande de guerriers, il se retrouva face à face avec Sigmar.
Tandis que Siggurd et ses guerriers d’élite se battaient contre les gardes de Ragesang, Sigmar et le Chef de Guerre Orque engagèrent un combat singulier. Le marteau et le grand Kikoup’ s’entrechoquèrent tandis que leurs deux propriétaires luttaient pour obtenir l’avantage. Finalement, ce fut Sigmar qui abattit le chef Orque d’un coup double magistral, brisant d’abord la main qui tenait le Kikoup’ puis enfonçant le crâne de Ragesang d’un revers. La mort de leur chef déclencha la déroute de l’armée des Orques qui, prise de panique, s’enfuit dans une grande débandade. Le massacre qui s’ensuivit fut terrifiant à conTempler tandis que les hommes et les Nains se jetaient sur leurs ennemis jurés. On raconte que jamais dans le monde on ne vit un afflux de corbeaux aussi considérable que celui qui se rassembla pour festoyer sur les dépouilles des peaux vertes restées sur le champ de bataille. Il mourut tant d’Orques et de Gobelins ce jour-là qu’il leur fallut plus de mille ans avant d’être de nouveau capables de lever une telle armée. Après cette bataille, les humains retournèrent vers leurs terres mais pas vers leurs anciennes coutumes. Tous les chefs tribaux reconnurent qu’ils étaient plus en sécurité unis que divisés et ils comprirent aussi qui était le seul homme capable de réaliser cette unité. C’est ainsi qu’à Reikdorf, un an après la bataille du Col du Feu Noir, l’Ar-Ulric plaça sur la tête de Sigmar une couronne d’or et d’ivoire, un cadeau des Nains, et le proclama Empereur devant une assemblée composée de tous les représentants des tribus. Devant lui, tous les chefs tribaux vinrent tour à tour s’agenouiller pour se promettre mutuellement une assistance fraternelle et jurer allégeance à l’Empereur Sigmar et à l’Empire qui venait de naître.
Cependant, cinquante ans après son accession au trône, Sigmar annonça son abdication aux comtes et aux grands Prêtres des différents cultes réunis en assemblée. « Mon œuvre ici-bas est terminée, dit-il à la foule stupéfaite. L’Empire est prospère et unifié et, entre vos mains bienveillantes, il le restera. Il me reste toutefois un travail à accomplir, une tâche à terminer, car il me faut ramener Ghal Maraz à son créateur. » Et sur ces paroles, le premier Empereur posa sa couronne sur la table, prit un havresac, chargea Ghal Maraz sur son épaule et s’en alla vers un destin ignoré de tous.
Moins de vingt-cinq ans après la disparition de Sigmar, pendant le règne de l’Empereur Hénest à Nuln, un moine mendiant du nom de Johann Helstrum arriva à Altdorf, parlant d’un nouveau Dieu : l’Empereur Sigmar lui-même. L’œil brillant d’un sauvage enthousiasme, s’exprimant avec toute la force de sa conviction, il prêchait la parole du Divin Sigmar à qui voulait l’entendre, réussissant même à susciter des vocations chez certains Prêtres d’autres cultes. Ses paroles ne furent pas bien accueillies partout. De nombreux membres du clergé des autres Dieux rejetèrent Helstrum en le traitant de malade mental et prétendirent que ses apparitions étaient dues à une consommation abusive de pain moisi. Ce qu’il disait frôlait le blasphème, car il prétendait avoir reçu une vision dans laquelle Ulric en personne posait une couronne sur la tête de Sigmar, le consacrait en tant que Dieu et faisait de lui le chef de tous les Dieux. Certains voulurent même le faire tuer, mais d’autres se montrèrent plus tolérants. Le nouveau culte d’Helstrum prêchait l’unité de l’Empire et l’obéissance à l’Empereur et aux Comtes Électeurs et, pour cela, ce modeste culte obtint la permission de bâtir un Temple dans la cité bien-aimée de Sigmar, Altdorf, avec Johann Helstrum comme premier Grand Théogoniste.
Aujourd’hui, le culte de Sigmar domine dans l’Empire. On peut voir ses Temples et ses oratoires dans les plus petites communautés et des millions de fidèles en appellent à Sigmar pour qu’il défende leurs âmes de la corruption. Parmi leurs devoirs, les Prêtres sont chargés de défendre l’Empire créé par Sigmar et ils le font souvent en battant le rappel des citoyens lors des périodes de troubles ; c’est la raison pour laquelle les étrangers les perçoivent fréquemment comme les Prêtres d’un Dieu de la guerre, bien que ceci ne soit pas entièrement vrai.
Le Culte Officiel[modifier]
Comme on peut s’en douter devant l’immensité de l’Empire, les pratiques religieuses varient énormément selon les endroits. Un Dieu peut être beaucoup plus estimé que les autres dans une région et seulement honoré lors de ses jours consacrés dans la région voisine. Il existe une exception remarquable. Sigmar est la divinité tutélaire de l’Empire et de son peuple, honoré avec une révérence particulière et un respect mêlé de crainte dans les moindres recoins de l’Empire. Il est le protecteur de ses peuples, leur bouclier et leur marteau. Son seul nom leur permet de conserver l’espoir que les ravages éternels du Chaos ne viendront jamais à bout de l’Empire. Voilà pourquoi les impériaux se nomment eux-mêmes le Peuple de Sigmar. Cela est vrai dans tout le pays, y compris dans les région ou Ulric, Taal et Rhya sont priés avec plus de ferveur. Les adeptes de Sigmar sont dévoués à la protection de l’Empire contre toutes sortes de menaces et sont très vigilants sur ce point, tellement que certains les prennent pour des paranoïaques (mais personne n’ose le dire à haute voix). Pour assurer la protection de l’Empire, le culte se doit d’être présent dans sa société.
Ce culte est organisé suivant des lignes hiérarchiques très strictes, sous la direction spirituelle du Grand Théogoniste à Altdorf. Celui-ci gouverne le plus grand Temple Sigmarite de l’Empire et le culte tout entier. Juste en dessous du Grand Théogoniste dans la hiérarchie, on trouve les deux Archilecteurs, basés à Nuln et à Talabheim, puis directement sous leurs ordres dix-huit Lecteurs ordinaires. Le Grand Théogoniste nomme tous les Lecteurs. À sa mort, ils se réunissent en conclave secret dans le sous-sol de la cathédrale d’Altdorf afin de choisir son successeur. Cette structure se retrouve dans la structure politique de l’Empire lui-même et ses lois sont basées sur les lois Sigmarites. De la même façon que les Lecteurs du culte de Sigmar choisissent le Grand Théogoniste, les Comtes Électeurs et les Électeurs choisissent l’Empereur.
On ne peut qu’insister sur le pouvoir temporel du culte de Sigmar : en plus d’avoir son Grand Temple à deux pas du Palais Impérial, le Grand Théogoniste fait parti du Conseil d’Etat et lui-même et les deux Archilecteurs sont des Électeurs ce qui est la cause de nombreuse friction avec celui d’Ulric. De plus (ou de fait), le culte est toujours décrit comme très riche. L’exercice du pouvoir a ainsi rendu les Archilecteurs et de nombreux Lecteurs gras, riches et corrompus. C’est l’un des secrets les moins bien gardés du culte de Sigmar et c’est une infamie que les prêcheurs des rues se font une joie de vilipender de Middenheim à Nuln. Ces dignitaires se soucient davantage de la richesse et de la puissance du culte que de l’unité et de la solidité de l’Empire. Ils ne sont guère pressés de s’attaquer hardiment au Chaos ou à la magie corrompue, car ils préfèrent de beaucoup mener une vie oisive dans leurs Temples richement aménagés, entourés de nourritures raffinées, de coussins moelleux et de servantes ravissantes et jeunes.
- Expressions Liées à Sigmar
- « Je suis le métal, Sigmar est le marteau. » : Utilisé pour montrer sa soumission à la volonté de Sigmar.
- « À l’est. » : Je ne sais absolument pas à quel endroit.
- « La bonne enclume ne craint pas le marteau. » : Suivez les préceptes de Sigmar à la lettre et vous serrez protégé du mal.
- « À la lumière de l’étoile. » : Utilisé par les Sigmarites pour évoquer un événement menaçant ou capital.
- « Aussi infaillible que la saucisse de Sigmar. » : Une expression obscure d’origine inconnue et à la signification douteuse.
- « Prend la route de l’Est. » : Invocation de courage chez les Sigmarites.
Culte[modifier]
Sigmar est un Dieu vengeur. Il enflamme le cœur de ses adeptes et, comme dans les antiques forges Naines où son marteau naquit, il les façonne pour les transformer en armes destinées à combattre les intrigues du Chaos.Dans l’Empire, le culte de Sigmar est universellement reconnu. Chaque jour de fête, toutes les classes sociales se retrouvent dans ses Temples pour l’office de Festag au cours duquel les Prêtres de l’Ordre de la Torche, du haut de leur chaire, prient pour l’unité et psalmodient la sainte parole du livre. Les Temples de Sigmar sont souvent le point focal des communautés ; ce sont leurs Prêtres qui préparent les rituels saisonniers, qui conseillent les gens du peuple, forment des chorales et organisent les milices locales destinées à la défense de l’Empire. Les Temples qui n’ont pas de templiers forment également la crème de la jeunesse locale pour en faire des porteurs du Marteau, les gardes en robe noire qui protègent les artefacts les plus sacrés du Temple et les portent durant les parades religieuses et les célébrations du jour de Sigmar. Dans les Temples les plus importants, les porteurs du Marteau sont des guerriers d’élite au visage couturé de cicatrices, terriblement craints du peuple, portant l’épée longue dans le dos, qui escortent les Prêtres partout où ils se rendent.
Tandis que les Prêtres de l’Ordre de la Torche protègent les âmes des populations de l’Empire, les membres de l’Ordre du Marteau d’Argent sillonnent son territoire en conseillant les représentants de la loi et gardent ses frontières en écrasant toutes les menaces qui se présentent. Ils proposent également leur aide aux Temples qu’ils rencontrent en chemin : on les voit souvent haranguer des initiés au maintien mal assuré, s’occuper de l’entraînement des porteurs du Marteau ou prêcher lors de l’office. Ces Prêtre-Guerriers au visage austère sont très aimés du peuple car ils assurent la sécurité de l’Empire par la puissance de leurs marteaux de guerre et de leur indomptable courage et ils apportent la sainte Parole de Sigmar aux quelques communautés qui ne possèdent pas de Temple.
L’ordre Monastique de l’Enclume est chargé de garder la Parole de Sigmar qui constitue la pierre angulaire de toute la loi Sigmarite. En cas de dispute au sein du culte, tous les autres ordres se tournent vers ces moines intransigeants et sévères, car ils ont une parfaite connaissance de toutes les pratiques du culte dans leurs moindres détails. Bien que ces moines quittent rarement leurs monastères isolés, il leur arrive de partir en voyage dans l’Empire, parfois en tant que juges itinérants, parfois à la recherche de grimoires Sigmarites perdus ou encore sur ordre de leurs supérieurs.
Le dernier des grands ordres, le très redoutable et très redouté Ordre de la Flamme Purificatrice, n’est pas très bien connu de la populace. Il est chargé de protéger l’Empire de la corruption et d’extirper les noires semences du Chaos où qu’elles se cachent. Les médaillons estampés d’une flamme des inquisiteurs de l’ordre leur permettent d’accéder à tous les Temples, monastères et chapitres du culte Sigmarite dans l’Empire et les membres du culte sont supposés satisfaire à toutes leurs requêtes dans les limites du « raisonnable ». Bien que la majorité des citoyens de l’Empire n’aient jamais entendu parler de cet ordre, sans sa protection l’Empire aurait succombé depuis des siècles aux assauts des Sombres Puissances. À côté de ces quatre ordres immensément influents, il existe d’innombrables ordres mineurs dont les adeptes, hommes et femmes, sont animés de la plus grande ferveur et prêts à défendre l’Empire quel que soit le prix de leur dévouement.
Zone d'Influence[modifier]
Bien qu’il soit considéré comme une divinité régionale mineure dans d’autres parties du Vieux Monde, Sigmar est honoré dans tout l’Empire. Dans tous les villages, les villes et les cités de l’Empire, ses Temples sont sans conteste les plus majestueux et les plus nombreux. Il existe deux exceptions : dans la cité-état de Middenheim, siège du Temple principal d’Ulric, les Temples de ce Dieu sont plus nombreux que ceux de Sigmar et à Talabheim, où les Temples de Taal (révéré à cet endroit en tant que Dieu primordial de la rivière) sont aussi nombreux que ceux de Sigmar.
Il est rare de trouver un village ne possédant ni Temple ni oratoire consacré à Sigmar. Lors de ses jours de fête, une foule composée de fervents Sigmarites et de gens ordinaires envahit les rues partout dans l’Empire. Même dans la plus indigne taverne, on entend régulièrement les clients porter des toasts « À Sigmar ! » Du plus humble paysan au plus puissant des Comtes Électeurs, chacun vénère Sigmar et sanctifie son nom. Toutefois, hors de l’Empire, ses fidèles se résument à une poignée d’exilés et d’immigrants.
L'Hérésie Sigmarite[modifier]
Bien qu’unifié par une croyance commune, le culte de Sigmar a été divisé en différentes factions plusieurs fois au cours du temps. Les multiples pratiques religieuses ont parfois mené à des schismes qui ont sévèrement mis en péril l’unité de l’Église de Sigmar. Heureusement, jusqu’à aujourd’hui, le pire a été évité. Le rôle politique du Grand Théogoniste et de ses Archilecteurs est notamment un sujet de discorde récurrent. Toutefois, de telles querelles n’ont aucune commune mesure avec les tentatives délibérées de diviser l’église.
Selon certaines légendes, Sigmar serait un demi-dieu, fruit de l’union d’Ulric et d’une mortelle. Les Ulricans abondent bien évidemment dans ce sens, et sont toujours prompts à préciser que c’est l’Ar-Ulric qui a couronné Sigmar Empereur. Il fut même un temps, connu sous le nom d’Hérésie Sigmarite, où les Prêtres de Sigmar n’étaient guère mieux considérés que comme des hérétiques. En 1360, Ottilia de Talabecland se déclara impératrice sans passer par le vote des Comtes Électeurs. Elle était soutenue dans sa tentative de prise de pouvoir par le Haut Prêtre d’Ulric, lui-même Électeur (afin de contrebalancer le pouvoir politique croissant du Grand Théogoniste).
Les relations entre les deux cultes se détériorèrent peu à peu, jusqu’à ce que finalement Ottilia persuade l’Ar-Ulric que l’Église de Sigmar reposait sur un mensonge lorsque son rival, le Comte de Stirland, se fit élire Empereur. La prétendue vision des disciples de faux Dieu n’était qu’une preuve supplémentaire que son règne était béni par Ulric. Cette façon de voir convenait à l’Ar-Ulric et lui donnait un prétexte pour satisfaire ses ambitions politiques. Il promulgua que tous les serviteurs de Sigmar étaient des hérétiques, et proscrit son culte dans tout le Talabecland. Les Temples de Sigmar furent brûlés et ses disciples persécutés par les Répurgateurs. Cet état de fait devait perdurer plusieurs centaines d’années, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Magnus le Pieux…
Dogme[modifier]
Lorsque les Puissances des Ténèbres se rassemblent, le Culte de Sigmar envoi ses champions débarrasser le royaume de sa corruption. |
Comme la majeure partie de la population impériale, les Sigmarites sont des individus repliés sur eux-mêmes, superstitieux et soupçonneux, mais ils considèrent qu’il s’agit là d’une attitude raisonnable au regard du monde corrompu qui les entoure. Le rôle qu’ils se sont eux-mêmes attribué comme gardiens de l’Empire et de son peuple les a menés au contact de toutes sortes de manifestations maléfiques, qu’ils ont méticuleusement répertoriées et enregistrées dans des documents conservés dans une bibliothèque secrète et fermée, profondément enfouie au plus profond des fondations du principal Temple du culte. Ainsi, à l’instar des Nains, qu’ils révèrent en tant que meilleurs alliés de Sigmar, les Sigmarites n’oublient jamais rien et ne peuvent avoir totale confiance en personne. Leur paranoïa, affirment-ils, n’est pas fondée sur la peur ou l’ignorance, mais sur l’expérience. La force d’âme et l’art de la tactique défensive sont d’une importance capitale aux yeux des Sigmarites qui considèrent que l’assaut ouvert et le relâchement de la pensée sont des portes ouvertes à la corruption et à l’hérésie. Cependant, comme rien ne revêt plus d’importance pour eux que la défense de l’Empire que Sigmar leur a donné, ils sont quasiment prêts à tout pour le défendre, jusqu’à se lancer aveuglément dans les assauts les plus frénétiques. Les Sigmarites accordent une immense importance à la force et à l’énergie de leurs dirigeants, car ce sont des qualités associées à Sigmar dans leur esprit. Ils utilisent son exemple pour encourager le développement des mêmes qualités dans la population de l’Empire et cherchent à frapper l’hérésie au coeur, à détruire l’influence des Sombres Puissances, où qu’elle agisse.
- Les commandements de Sigmar
Les fervents adeptes de Sigmar doivent se plier aux lois suivantes. Quiconque viole l’une de ces lois fait fi de Sa volonté et, dans certains cas, risque un châtiment aussi rapide que terrible :
- Obéir aux ordres de ton supérieur.
- Aider les Nains, au nom de l’amitié que Sigmar avait pour eux.
- Débusquer et exterminer les Peaux-Vertes, les serviteurs du Chaos et les pratiquants de la magie corrompue, où qu’ils se cachent.
- Vouer une allégeance sans faille à Sa Majesté Impériale l’Empereur.
- Travailler à maintenir l’unité de l’Empire, même au prix des libertés individuelles ou de ta propre vie.
Fausses Croyances[modifier]
Dans le monde paranoïaque et obtus de l’Empire, le nombre de pratiques associées à de « fausses croyances » est considérable. Ce qu’on trouve normal et acceptable dans certaines régions (ou au sein d’un courant religieux précis) peut être jugé comme une pratique déviante dans une autre. Schismes et branches dissidentes naissent spontanément tous les deux ou trois siècles au sein de chacune des religions principales, toutes disposant de leurs propres méthodes pour décider de ce qui constitue une croyance dangereuse, de la punition appropriée et de la façon de l’empêcher de ressurgir.
De tous les cultes de l’Empire, c’est celui de Sigmar qui se montre le plus fervent et le plus actif dans la recherche et l’éradication de la corruption. Le culte dispose de directives précises (voire trop strictes) indiquant les pensées, actes et croyances qui sont acceptables. Commettre involontairement des erreurs dans la vie de tous les jours s’avère donc plutôt facile. Au sein du culte, les changements sont lents et douloureux, car les pensées divergentes sont tuées dans l’œuf. Les prêtres et les cultistes qui remettent trop souvent en question le statu quo sont mis dans le même sac que les hérétiques et accusés de servir les Puissances de la Corruption. Les punitions vont alors de la censure à l’emprisonnement, voire à l’exécution. Les prêtres sont censés garder l’œil sur leurs ouailles et leurs confrères afin de déceler les paroles et les actes "incorrects", et ils doivent réagir rapidement et ouvertement s’ils en sont témoins.
L'Initiation[modifier]
Chaque Temple pratique ses propres rites initiatiques pour introduire de nouveaux membres dans le culte, mais la procédure varie assez peu. Premièrement, le novice (le terme Sigmarite pour désigner un initié) est accueilli dans un ordre par un Prêtre lors d’une cérémonie souvent marquée par un rasage rituel. On lui enseigne ensuite les usages de Sigmar. Enfin, à la fin de sa formation, il subit des épreuves sous l’autorité d’un dignitaire du culte. La plupart des Temples n’acceptent que des jeunes gens pour novices, mais en théorie tous ceux qui entendent l’appel de Sigmar peuvent se joindre au culte, quel que soit leur âge. Les Temples qui pratiquent le rasage rituel ont de nombreuses traditions, mais les tonsures en forme de marteau ou de comète sont habituelles. Les novices n’ont pas beaucoup de liberté entre les prières quotidiennes et toutes les besognes dégradantes qu’on leur confie. Le peu de temps qui leur reste est souvent consacré à la méditation sur les textes sacrés. De nombreux Temples ont un maître des novices qui leur dispense chaque semaine des leçons d’histoire, de théologie, d’alphabétisation et de culture Naine, mais il est également courant de rattacher les novices à un Prêtre qui agit en tant que « père » et leur apprend ce qu’ils ont besoin de savoir en usant de toutes les méthodes (souvent brutales) qui lui conviennent. Finalement, lorsque leurs supérieurs déclarent le moment venu, les novices sont mis à l’épreuve. Le plus souvent, ils doivent réciter à la perfection les Douze Prières de la Droiture ou chanter les Cantiques de Sigmar sans se tromper, puis se soumettre à une interrogation orale intensive menée par des Prêtres de haut rang. Cependant, il n’existe pas d’examen type et les épreuves peuvent prendre toutes sortes de formes. Dans le sud de l’Averland, certains Temples exigent de leurs novices qu’ils tuent un peau-verte pour lui graver la Litanie des Grandes Prouesses sur la poitrine. Un ordre de flagellants stirlanders soumet tous ses novices au rite des Trois Frères après trois jours de jeûne ; c’est une épreuve beaucoup plus pénible que son nom ne pourrait le laisser penser.
Les Rites[modifier]
Les Sigmarites aiment les rituels, et ils accordent beaucoup d’importance à la pensée correcte et à la doctrine. On pourrait penser qu’il en résulte une grande uniformité. Au contraire, ce concept suscite une grande diversité, chaque temple se consacrant passionnément à ses rituels qu’il voit comme la seule manière d’adorer Sigmar. Il existe cependant des points communs. Le marteau de guerre est un outil rituel très répandu, et bien des rites comprennent de courtes phrases de Khazalid. On raconte beaucoup d’histoires de temples ruraux où le prêtre déclame « Je suis incontinent ! » en khazalid, au moment fort du plus sacré des rituels.
La plupart des Sigmarites font une prière face au soleil levant, souvent en tenant un marteau, qu’il s’agisse d’une arme réelle ou d’un petit symbole. Pour tous, l’est symbolise le lieu où Sigmar est devenu un Dieu, tandis que la lumière du soleil a sa propre signification qui varie d’un ordre à l’autre. Le rituel est censé être accompli à l’aurore, mais les prêtres les plus riches l’accomplissent souvent plus tard, quand ils se lèvent. Accomplir le rite une fois que le soleil commence à se coucher, à l’ouest est considéré comme un geste impie.
Bien des superstitions des Sigmarites tournent autour du risque de corruption de la pensée. L’une d’entre elles, particulièrement répandue, veut que le fait d’être le premier à lire un écrit, quel qu’il soit, porte malheur. Le texte doit être lu par un autre individu qui sera soumis à un examen pour déceler d’éventuels signes de corruption. Quelques prêtres poussent le raisonnement à l’extrême en pensant qu’il est impie de lire, car des erreurs typographiques pourraient introduire des hérésies jusque dans les livres saints de Sigmar. Certains autres prêtres reconnaissent que lire est dangereux, mais acceptent néanmoins de le faire, tout en voyant dans la moindre coquille un signe de la corruption par les Sombres Puissances. Gare à l’imprimeur qui fait une faute dans le nom de Sigmar, car il risque d’être lynché, son erreur servant de preuve de ses accointances avec les Puissances de la Corruption.
Les inconnus sont également une source majeure de corruption potentielle. Selon une superstition courante, un membre laïque qui invoque Sigmar avant le prêtre est probablement corrompu ; il fait trop d’efforts pour prouver qu’il ne l’est pas. Bien sûr, quiconque ne fait pas écho au prêtre quand il en appelle à Sigmar est encore plus susceptible d’être corrompu, ou étranger.
Dans les régions rurales, on croit très souvent que toutes les cultures étrangères sont modelées par les Puissances de la Corruption, et que le simple fait de changer les habitudes, quelles qu’elles soient, est un signe de corruption. Le cas extrême est celui de cette femme qui revint de la ville proche avec une nouvelle coupe de cheveux et qui fut brûlée comme mutante, mais comme on l’attribue toujours à la province voisine, elle est probablement apocryphe. Certains pensent que l’Église répand délibérément ce genre de racontars pour tempérer les excès de zèle. Quoi qu’il en soit, les prêtres ruraux sont tout aussi susceptibles que les laïcs ruraux de croire que tout ce qui vient de l’étranger est corrompu. Les prêtres Sigmarites parlent toujours avec une grande confiance en eux, d’une voix ferme, et supposent qu’ils ont la direction des opérations dans n’importe quelle situation, du moment qu’aucune des personnes présentes ne leur est clairement d’un rang supérieur. Ils aiment chanter les louanges des vertus de l’Empire, et sont toujours à l’affût de l’hérésie et des différences. Ils sont toujours propres et ordonnés, autant que possible, car une apparence soignée est le signe d’un esprit rigoureux.
Exemples de Litanies et Prières Sigmarites[modifier]
- Entends-moi et obéis esprit haineux !
- Je te chasse par la force de mon bras, par ma résolution sans faille, par les flammes de mes mots.
- Quitte le corps de mon serviteur! Que tu n’apparaisses plus, fût-ce dans les rêves de nuit ou les pensées diurnes !
- Sois banni de ce lieu,misérable prédateur, immonde démon !
- Nu, tu es proscrit, le poil hirsute, la fureur semoncée.
- Ainsi, je te défais de ce monde, je renverse tes étoiles et je dissipe ta malveillante œuvre.
- Toujours je me dresserai contre les tiens, et mon ire sera éternelle contre ceux qui t’instruisent.
- Car le soleil ne se couchera pas pour les peuples de l’Empire, tant qu’ils me garderont et me nommeront leur Seigneur.
- Ainsi Sigmar bannit-il l’esprit, sa sorcellerie et ses sorts, ses prières et damnations, et le renvoya de la gloire de ce très saint Empire.
- - Extraits des Admonitions de Sigmar
Les Cultistes[modifier]
Les Prêtres Sigmarites parlent toujours avec une grande confiance en eux, d’une voix ferme, et supposent qu’ils ont la direction des opérations dans n’importe quelle situation, du moment qu’aucune des personnes présentes ne leur est clairement d’un rang supérieur. Ils aiment chanter les louanges des vertus de l’Empire, et sont toujours à l’affût de l’hérésie et des différences. Ils sont toujours propres et ordonnés, autant que possible, car une apparence soignée est le signe d’un esprit rigoureux.Aucun membre du culte de Sigmar ne ressemble à un autre. Les ordres et les Temples sont tous différents et les traditions locales extrêmement variées, ce qui fait que les représentants de Sigmar peuvent revêtir toutes sortes de tenues liturgiques et arborer des coiffures réellement bizarres.
On voit presque toujours les Prêtres-Guerriers de l’Ordre du Marteau d’Argent en robes noires festonnées de jaune, qu’ils portent sur des vêtements de protection en cuir. Pour l’armure, ils apprécient les plastrons bénis, ornés de blasons à l’image du griffon, de la comète ou des croix, et les gorgerins larges et montant haut sur le cou, mais ils portent souvent de la maille à la place, car elle est moins coûteuse. On rase généralement la tête des novices lorsqu’ils sont acceptés dans l’ordre, mais certains Prêtres laissent repousser leurs cheveux par endroits afin de pouvoir les raser soigneusement et dessiner des symboles sacrés ou des invocations liturgiques. Les différents monastères de l’Ordre de l’Enclume ont des exigences différentes en matière d’habillement et de coiffure. L’habit simple, gris ou noir, est très courant, mais on voit également du brun dans l’est de l’Empire et du vert ou de l’orange dans certains monastères retirés du Talabecland et du Reikland. Les cheveux sont ordinairement rasés, les novices portant la tonsure, mais là encore il existe des variations. Certains monastères imposent à leurs moines de se laisser pousser une tignasse échevelée, de se raser en dessinant des rayures ou de natter leurs chevelures en centaines de tresses très serrées. Les moines portent souvent de larges cols montants qui évoquent les gorgerins des armures des Prêtres-guerriers.
On rencontre encore plus de diversité dans l’immense Ordre de la Torche. Les robes noires sont la tenue la plus habituelle et l’on voit également beaucoup de gris et de brun, mais certains Temples ont adopté le blanc, l’orange, le rouge ou même le pourpre, suivant ce que leur dictent les traditions ou les superstitions locales ; naturellement, chacune de ces variantes doit être approuvée par le Grand Théogoniste. Là encore, les hauts cols évasés sont courants, mais pas universels, tout comme les têtes rasées. Les symboles usuels, tels que marteaux, comètes, griffons, sceaux sanctifiés et autres parchemins de prières sont généralement arborés d’une manière ou d’une autre, bien que la doctrine de certains Temples enseigne que de telles démonstrations de foi se rapprochent plus de l’idolâtrie des objets que de la véritable glorification de Sigmar. Une autre tradition très courante consiste à transporter des livres saints, parfois à la ceinture, parfois dans le dos, ainsi que des fardeaux symboliques. Certains Prêtres poussent ces pratiques à l’extrême en portant des reproductions miniatures des textes saints ligaturés sur le front par un bandeau de cuir afin de protéger leur âme de l’hérésie.
L’Ordre de la Flamme Purificatrice, beaucoup moins nombreux, exerce un contrôle plus strict sur la tenue tout autant que sur le comportement de ses adeptes. Les robes sont noires, brodées de rouge, et la chevelure coupée très court avec des tonsures élaborées chez les dignitaires de l’ordre. Les membres de l’ordre peuvent également porter une longue cape noire à capuchon qui leur descend aux chevilles, mais les novices ne sont pas autorisés à relever leur capuchon Contrairement à ce qui se pratique dans les autres ordres les plus importants du culte, ces habits de cérémonie ne sont portés que lors des occasions importantes. En voyage, les membres de la Flamme Purificatrice portent les vêtements les mieux adaptés à la mission que leur a confiée leur ordre, y compris la tenue d’un autre ordre ou un déguisement de paysan ou de colporteur itinérant. Mais quelle que soit leur tenue, tous les membres de l’ordre possèdent une sainte amulette frappée d’une unique flamme en son centre ; c’est l’emblème de leur ordre, qui prouve qu’ils sont en mission pour accomplir l’oeuvre de Sigmar.
Signes et Gestes Sacrés de Sigmar[modifier]
Les adeptes ont différentes manières d’afficher leur foi, que ce soit aux yeux des non-initiés ou à ceux de leurs pairs. L’utilisation de signes, de gestes de la main et de salutations sacrées est une démonstration de respect à l’égard des autres adeptes et des Dieux. Ces saluts sont couramment utilises quand les adeptes se rencontrent pour la première fois de la journée, et on les reproduit quand on se sépare. Chaque culte dispose de son éventail de signes secrets qui ne sont connus que des adeptes de confiance. Ils peuvent exprimer la détresse, une grande admiration, ou d’autres choses qui ne peuvent être comprises que par les fidèles.
Les adeptes de Sigmar utilisent essentiellement deux types de salut. Le premier consiste a faire un V avec les doigts pour représenter la comète à deux queues. Les adeptes mettent la main gauche au niveau de la poitrine, tendent le bras droit devant eux, le poing fermé à hauteur de la tête, et l’index et majeur tendus. Le signe est inversé (paume tournée vers son propre visage plutôt que vers la personne saluée) pour insulter ou défier les ennemis de Sigmar. Ce salut est très populaire chez les enfants insolents.
Le second signe de Sigmar est un signe de protection qui consiste à se tracer la forme d’un marteau sur le torse. L’adepte se touche le nombril, le V formé par la clavicule, puis le côté droit et ensuite le cote gauche de la poitrine. Il est communément utilisé pour se garder des forces du Chaos.
Quand il veut demander conseil a Sigmar, le fidèle forme le V avec ses doigts et le passe devant les yeux dans l’espoir de voir quelque chose qu’il aurait manque au premier coup d’œil. Quand un Sigmarite se met une claque sur le poing, il indique sa colère, mais quand il se frappe du poing la paume de la main, il invite au contraire a la modération.
Une Unité Menacée[modifier]
Le culte de Sigmar vient d’éviter de justesse le schisme le plus important auquel il ait eu à faire face au cours de son histoire. La Tempête du Chaos l’a laissé avec deux Grands Théogonistes à la personnalité très différente. Fort heureusement, l’un des deux s’est retiré avant que la situation ne provoque la scission du culte, mais ses partisans ne sont pas disposés à abandonner si facilement la partie. Le premier se nomme Volkmar le Sévère ; c’est un vieil homme d’une grande dévotion, un personnage au regard dur et aux cheveux gris fer (même s’il est chauve, désormais), qui a consacré son existence à l’éradication du Chaos. C’est un grand chef de guerre, un fin stratège qui s’est trouvé en première ligne lors de nombreuses campagnes Impériales dans sa jeunesse. Lorsqu’il prit la tête d’une armée dans l’intention d’aller mettre fin à la Tempête du Chaos, mais il échoua et fut violemment abattu par Archaon. Ayant acquis la certitude que Volkmar était mort ou qu’il ne tarderait pas à l’être, le culte, qui avait désespérément besoin d’un chef, fut forcé d’élire rapidement un nouveau Grand Théogoniste : un choix qui se porta sur l’Archilecteur Esmer III.
Esmer III, le remplaçant de Volkmar, est un homme ambitieux, circonspect et très retors, qui a su gravir rapidement les échelons de l’Ordre de la Torche. Il a obtenu le siège de Volkmar en y mettant toute son habileté de politicien et de rhétoricien et en affirmant vigoureusement son soutien aux valeurs Sigmarites les plus traditionnelles. Dès son élection, il a aussitôt élargi les pouvoirs des templiers de Sigmar (les répurgateurs du culte) afin de réprimer plus énergiquement la menace du Chaos. Il a également vertement critiqué les agressives propositions de l’Ar-Ulric Valgeir durant le Conclave des Lumières, tout en recommandant l’établissement d’une stratégie défensive Sigmarite appropriée afin d’éviter un inutile gâchis de vies Impériales dans une succession d’assauts insensés contre un ennemi à l’évidence supérieur en nombre. Ces deux démarches, associées à ses nombreux édits conservateurs, ont rencontré une grande approbation dans le culte.
Cependant, les rumeurs concernant la mort de Volkmar étaient apparemment exagérées car on l’aperçut, moins d’un mois plus tard, cloué à la grande bannière démoniaque de Be’lakor, ensanglanté et à peine conscient. Le Prince Démon avait en effet trouvé le cadavre de Volkmar sur le champ de bataille et, pour prouver sa supériorité sur Archaon, il rappela l’âme du Grand Théogoniste pour la forcer à réintégrer son corps. Archaon avait beau avoir tué le représentant du culte de Sigmar, Be’lakor était maintenant capable de le faire souffrir pour l’éternité. Cette "réincarnation démoniaque" est un détail que Volkmar n’est naturellement pas désireux de voir dévoilé.
Volkmar trouva néanmoins le moyen de s’échapper durant le siège de Middenheim, lorsque les Hauts Elfes, mené par Teclis affrontèrent et bannirent l’ost démoniaque. Après avoir guéri de ses blessures, Volkmar proclama qu’il était toujours le Grand Théogoniste légitime et battu le rappel de ses alliés en prévision de son retour à Altdorf, présentant le fait qu’il a réussi à survivre lors de sa captivité aux mains de Be’lakor comme une preuve de la faveur de Sigmar.
Esmer refuse d’admettre cette prétention et, par le biais de ses propres partisans, sème le doute quant au fait que l’âme de Volkmar sois toujours aussi pure après avoir côtoyer autant de démons. Craignant un schisme dont les répercussions seraient trop affreuses pour que la plupart des Sigmarites veuillent même les envisager, les deux Archilecteurs envoyèrent une délégation de Templiers auprès d’Esmer pour lui conseiller très vivement de se retirer. Craignant pour sa vie, ce dernier s’est enfui à Marienburg où l’on dit qu’il se trouve toujours. C’est ainsi que la catastrophe a été évitée, du moins à court terme.
Volkmar est revenu et à repris son siège, mais nul ne saurait nier qu’il a beaucoup changé. Il est d’humeur plus sombre, replié sur lui-même et même ses partisans préfèrent éviter de croiser son regard hagard. Déjà, des factions en faveur du rappel d’Esmer s’agitent dans le culte…
Le deuxième événement qui agite le culte découle de ce qui devrait être un bonheur suprême : le retour du Dieu Sigmar au sein de son peuple dans le corps de Valten, un jeune forgeron. Quelle que soit la vérité sur les allégations de Luthor Huss, le Prêtre-Guerrier qui soutient que Valten est bien Sigmar ressuscité, on ne peut nier que le jeune homme est un guerrier sans pareil. Ou plutôt qu’il "était", car il s’est volatilisé, disparaissant après les dernières batailles contre Archaon. Encouragés par Huss, certains membres du culte affirment que Sigmar est tout simplement reparti, comme il l’a déjà fait, et qu’il reviendra lorsque l’Empire aura à nouveau grand besoin de son aide.
Néanmoins, de nombreux membres du clergé Sigmarite sont habités de craintes inexprimables que leur Dieu, si c’était bien lui, ait pu tout bonnement les abandonner ou pire, qu’il ait pu être tué. En public, les Sigmarites conservent une apparence de sang-froid, mais il règne une grande agitation au cœur de leurs sanctuaires.
Structures[modifier]
Les Nains jouent un rôle essentiel dans la légende de Sigmar. Pour commencer, ce sont eux qui lui ont offert son puissant marteau de guerre magique, Ghal Maraz. Afin d’honorer les Nains, les Grand Théogoniste et les Archilecteurs ont coutume d’adopter un nom Nain ou d’accoler une épithète Naine au leur. Le nom choisi est supposé en dire beaucoup au sujet du caractère de celui qui le choisit. Les deux Archilecteurs actuels (Kaslain de Nuln et Aglim de Talabheim) ont changé de nom et le Grand Théogoniste, Volkmar von Hindenstern, a choisi le vocable « Sévère » qui signifie rigoureux et inflexible en Khazalid. |
Le Grand Théogoniste trône au sommet de la hiérarchie monumentale et terriblement complexe du culte de Sigmar. Il détient une puissance prodigieuse. En plus de l’autorité absolue qu’il exerce sur le plus important et le plus puissant culte de l’Empire et du fait qu’il nomme les chefs de tous ses ordres majeurs, il exerce également une influence considérable sur le monde séculier.
Le Grand Théogoniste dirige personnellement l’Ordre de la Torche, l’ordre le plus important du culte, dont l’effectif dépasse ceux de tous les autres Ordres Sigmarites combinés. C’est lui qui désigne tous les officiers supérieurs de l’ordre, parmi lesquels : les deux Archilecteurs basés à Nuln et Talabheim, les dix-huit Lecteurs, les six Grands Capitulaires, les douze Capitulaires, un certain nombre de Théogonistes et une foule de Grands Prêtres. Il existe de nombreux autres postes d’importance dans cet ordre, tels que ceux de Grand Confesseur, de Maître du Scriptorium, de Gardien de la Cloche Sacrée et d’Archiadjudant, pour la plupart basés dans l’immense complexe du Grand Temple de Sigmar d’Altdorf ou dans ses environs immédiats. L’Ordre de la Torche administre la quasi-totalité des Temples et oratoires de l’Empire. La plupart des Temples sont dirigés par un Grand Prêtre nommé par le lecteur local ou par le grand capitulaire. Ce Grand Prêtre est responsable de tout ce qui touche à la foi Sigmarite dans son secteur : il nomme des Prêtres pour gérer les petits Temples locaux et veiller au bon entretien des oratoires les plus importants.
Les Temples[modifier]
Les Temples de Sigmar présentent des aspects aussi divers que les fidèles qui viennent y prier. Les traditions locales, les lubies des mécènes et les aspirations des Prêtres eux-mêmes ont souvent donné lieu à l’édification de bâtiments réellement singuliers. Les seuls éléments communs à tous ces Temples sont l’absence de bancs pour la congrégation et une décoration à base d’énormes marteaux de guerre stylisés et de comètes. Souvent, on retrouve également certains détails : par exemple l’alignement du Temple avec le site de l’ascension de Sigmar (bien que sa localisation exacte soit un sujet de furieuses polémiques) ; un clocher afin d’appeler les fidèles à l’office ; une abside ou un choeur dodécagonal, symbolisant les douze tribus originelles qui constituèrent l’Empire ; une disposition en forme de marteau ; un trône vide, prêt pour le retour de Sigmar ; de grandes fresques polychromes ou des vitraux colorés représentant les hauts faits de l’Homme-Dieu et de ses plus vénérables compagnons.
Sectes[modifier]
En tant que sauveur et fondateur de l’Empire, Sigmar est souvent considéré comme le symbole de toute sa nation. C’est pour cette raison que l’église Sigmarite entretient un lien étroit avec l’état et la famille impériale, ce que certains déplorent comme un fardeau sur les épaules de leur Dieu. C’est ainsi que des sectes vénérant Sigmar à leur manière ont commencé à fleurir ; et que, de tous les Dieux, c’est le fondateur de l’Empire qui provoque le plus de débats théologiques et de déviances. Il n’est donc pas étonnant que les dissensions soient monnaie courante dans l’immense culte de Sigmar, et qu’en plus du Très Saint Temple de Sigmar, il existe des groupes et des branches divergentes de la théologie Sigmarite. La plupart sont de simples peccadilles provoquées par de petites querelles entre fidèles, mais certaines sont fondamentales et les immenses factions qui se constituent autour de ces clivages peuvent former de puissantes coalitions. Alors que des heures sombres attendent l’Empire, ils ont donné naissance à des croyances étranges, à des cultes de mendiants, à des stylites délirants, à des ermites, à des iconoclastes et à des bandes de Flagellants. Chacun prêche une version personnelle du culte de Sigmar mettant souvent en avant l’auto-flagellation et le don inconditionnel de soi. Voici quelques exemples pour illustrer certaines des grandes divisions du culte.
Les Ascètes[modifier]
La plupart des Sigmarites apprécient les aspects communautaires de la religion de Sigmar et sont très favorables aux expressions de la foi collective. Les Ascètes rejettent cette idée. Ils pensent que la relation d’un citoyen de l’Empire avec Sigmar doit être vécue sur un plan personnel, en dehors de tout contrôle extérieur. De nombreux moines de l’Ordre de l’Enclume partagent cette opinion, au point que dans certains monastères les prières ne peuvent se dérouler que dans la réclusion quelques extrémistes vont même jusqu’à condamner toutes les activités communautaires, y compris les chants liturgiques, le prêche ou les débats d’ordre religieux. Non contents de penser que les dévotions à Sigmar doivent se dérouler sans intervention extérieure, les Ascètes professent la même conviction vis-à-vis du culte. Ils affirment que toutes les influences non Sigmarites sont dangereuses et doivent être écartées et ils se montrent particulièrement préoccupés par l’influence du gouvernement qu’ils estiment beaucoup trop importante sur les principaux hiérarques du culte. C’est un courant de pensée très apprécié au sein de l’Ordre de la Torche dont les Prêtres s’efforcent presque tous de préserver jalousement la moindre miette de pouvoir ou d’autorité dont ils disposent. Ainsi, même si la philosophie individuelle des Ascètes n’est pas très populaire en dehors de l’Ordre de l’Enclume, leur point de vue protectionniste est largement soutenu dans le culte.
Les Malléens[modifier]
La secte des Malléens est apparue très récemment. Ils affirment que Sigmar ne devrait pas être révéré comme un Dieu car, selon eux, la véritable source de sa divinité émanait de Ghal Maraz. La secte suit les enseignements d’Artur Malleus, un Prêtre-Guerrier charismatique qui prétendait avoir reçu une vision du Marteau Véritable qui, selon lui, n’a jamais été retrouvé après la mort de Sigmar. Il a fait le tour de l’Empire, suivi d’une bande de fanatiques et de Flagellants à moitié asphyxiés par la fumée de leurs encensoirs, en proclamant que Karl Franz était porteur d’un faux marteau et en exhortant tous les véritables Sigmarites à se joindre à lui en préparation de la fin du monde toute proche, après laquelle le Marteau Véritable est censé revenir sous la forme d’un homme mortel. Malleus est mort quatre ans avant le début de la Tempête du Chaos, mais ses partisans lui ont survécu ; de plus, de nombreux Sigmarites approuvent secrètement sa démarche. Il n’est pas surprenant qu’ils aient considéré Valten comme la personnification du Marteau Véritable et que la secte ait vu ses effectifs augmenter à l’approche de la Fin des Temps. Hélas, la récente disparition de Valten a semé la confusion dans leurs rangs car, selon les enseignements de Malleus, c’était le Marteau Véritable qui devait guider ses adeptes vers le lieu où repose Ghal Maraz et Valten ne peut plus remplir cette mission. Par ailleurs, comme Malleus affirmait également que le Marteau Véritable reviendrait sous une forme « mortelle », certains Malléens bouleversés en ont conclu que Valten, leur Marteau Véritable, ne pouvait avoir simplement disparu et qu’il devait avoir été assassiné !
Les Unificateurs[modifier]
Les Unificateurs font partie d’une secte potentiellement explosive qui prêche que Sigmar ne fut pas couronné par Ulric en tant que Dieu mais en tant qu’Empereur Divin, Dieu de tous les Dieux. Ils travaillent sans relâche à pousser le culte Sigmarite vers la position de suprématie qui lui revient de droit. En vérité, certains éléments extrémistes de cette secte pensent que le culte de Sigmar ne devrait pas se contenter de gouverner les autres cultes, mais qu’il devrait entièrement s’y substituer. Les partisans de Sigmar l’Empereur Divin se sont infiltrés à tous les niveaux du culte, ou presque, et on murmure que deux lecteurs au moins, un grand capitulaire, tout un ordre de templiers et peut-être l’ancien Grand Théogoniste Esmer feraient secrètement partie de cette secte. Quoi qu’il en soit, il est vrai que de nombreux fanatiques du culte Sigmarite nourrissent secrètement la conviction que Sigmar est le seul Dieu dont l’Empire ait réellement besoin et que vénérer une autre divinité revient purement et simplement à commettre une erreur.
Cultes mineurs[modifier]
On dit que les méandres enchevêtrés de la hiérarchie du culte de Sigmar dissimulent plus d’ordres mineurs que Sigmar n’a tué de peaux-vertes. Bien que ceci ne soit pas tout à fait exact, la chose paraît presque possible car il existe aux quatre coins de l’Empire une multitude apparemment inépuisable d’ordres liés au culte et beaucoup d’entre eux ont été quasiment oubliés par les autorités de l’Ordre de la Torche qui siègent à Altdorf. Les plus connus sont surtout des ordres templiers : citons l’ordre des Chevaliers du Cœur Ardent, la garde personnelle du Grand Théogoniste ou l’ordre des Chevaliers du Griffon, qui ont juré de protéger le Grand Temple d’Altdorf, mais la majorité sont des ordres isolés composés de Prêtres et chacun prêche sa vision bien personnelle de la foi en Sigmar. La plupart de ces ordres mineurs pourraient facilement être intégrés dans l’un ou l’autre des quatre grands ordres principaux mais le poids des traditions, de l’ignorance, de la superstition et des édits successifs de tous les Grands Théogonistes rend une telle normalisation du culte hautement improbable.
Les Sœurs de la Foi et de la Chasteté[modifier]
Le Temple des sœurs de la Foi et de la Chasteté, qui vivaient autrefois en recluses, se dresse sur la rive sud du Reik, dans le quartier est d’Altdorf. Le Jour du Soleil Immobile (Sonnstill), les sœurs sortent de leur couvent en ordre de bataille pour une parade dans les rues de la ville sous le torride soleil d’été. La matriarche marche en tête de ce défilé de nonnes transpirant, reprenant inlassablement et à pleine voix « l’Hymne de la Cinglante Vérité » tout en scrutant les badauds d’un oeil luisant de suspicion. Les sœurs sont vêtues d’une cape noire et brodée sur une antique armure de plaques gravée, décorée de pointes acérées afin de repousser les avances des impies. Comme l’ordre dépend de la charité pour sa survie, ses jeunes novices récoltent les aumônes dans la foule qui se rassemble pour conTempler ce spectacle.
Dans le passé, l’ordre se conformait à la règle d’isolement prêchée par sa fondatrice, Esther l’Irréprochable, mais sœur Griselda von Velten fut visitée par Morr en 2515 et les choses changèrent pour toujours. Elle arpentait le Volker Weg, dans la chaleur suffocante de la parade de Sonnstill, lorsqu’elle poussa soudain un cri perçant et tomba à genoux. Tremblant de tous ses membres, elle murmura à la foule abasourdie que la fin était proche et qu’elle avait gâché sa vie, puis elle rendit l’âme. Un an plus tard, après des mois de correspondance orageuse avec le Grand Théogoniste, Volkmar le Sévère, la matriarche accepta de reconnaître, la mort dans l’âme, que son ordre avait reçu un signe auquel il devait obéir et elle ordonna à ses sœurs de se préparer pour la guerre.
La Tempête du Chaos fut la première grande campagne de l’ordre. La moitié du couvent quitta Altdorf aux côtés de Valten. Celles qui ont survécu sont à présent dispersées dans l’Empire et pourchassent les rescapés des forces du Chaos. Elles reviennent une fois par an à Altdorf pour partager leur expérience avec les novices et participer à la parade de Sonnstill.
L'Ancien et Très Saint Ordre Initiatique des Templiers de Sigmar[modifier]
Le Grand Théogoniste a chargé les templiers de Sigmar de protéger les âmes et les vies du peuple de l’Empire en traquant tous ceux qui attirent l’attention des Puissances de la Déchéance. Une fois capturés, les hérétiques sont contraints à faire pénitence avant d’être purgés de leur corruption par le feu. L’ordre possède des chapitres bien gardés dans presque toutes les cités de l’Empire. Bien qu’ils soient officiellement des templiers et n’aient absolument aucun lien avec leurs équivalents financés par l’État, ils sont tout de même universellement connus, et redoutés, sous le nom de répurgateurs de Sigmar. Les templiers de Sigmar entretiennent de médiocres relations avec l’Ordre de la Flamme Purificatrice, qu’ils considèrent comme un peu trop porté sur le mystère et suspect par nature, particulièrement lorsque ses membres réquisitionnent les ressources de leur ordre ou, pire encore, se permettent d’enquêter sur ses membres.
Les Sœurs de la Croix Impériale[modifier]
Les Sœurs de la Croix Impériale obéissent ultimement au Grand Théogoniste d'Altdorf. L'ordre maintient des prieurés et des couvents de sœurs dévouées dans tout l'Empire et a comme symbole la croix impériale. Nord, sud, est et ouest - les Sœurs de la Croix Impériale honorent Sigmar comme leur patron et prennent comme devoir solennel l'unité spirituelle de l'Empire du Roi-Dieu. La Révérende Mère du Prieuré de Hammerfall, dans les Monts du Milieu, dirigeait l'ordre jusqu'à la destruction du prieuré en 2420. [1]
Personnalités[modifier]
Le culte de Sigmar est riche en personnages remarquables et aussi importants qu’influents. En ces temps troublés, les messagers sillonnent les forêts à cheval, galopant des uns aux autres, tandis que chacun essaye de découvrir les plans de ses correspondants. Volkmar le Sévère, le Grand Théogoniste, est revenu d’entre les morts. Valten l’Exalté, la réincarnation de Sigmar, a disparu et il est peut-être mort… Mais qui peut croire à une telle chose ? Esmer, le Grand Théogoniste destitué, pourrait être en train de rallier ses partisans à Marienburg. Tous ces individus, et bien d’autres, manœuvrent pour placer leurs pions. Ils doivent toutefois se montrer prudents, car il semble bien que la pire des horreurs soit sur le point de s’abattre sur l’Empire : la guerre civile menace et les cultes n’ont ni le désir ni les moyens de laisser la situation dégénérer à ce point.
Généalogie[modifier]
Sigmar HeldenHammer | Père : Björn Taifal[2], roi des Unberogens |
Grand-père paternel : Dragor Toison-Rouge[3] |
Grand-mère paternelle : | ||
Mère : Bala[4] (tuée à la naissance de Sigmar) |
Grand-père maternel : | |
Grand-mère maternelle : |
Notes & références[modifier]
Sources[modifier]
- Warhammer JdR - Le Tome de la Rédemption
- Warhammer JdR - Les Héritiers de Sigmar
- Warhammer JdR - Le Livre de Règles V2
- Warhammer JdR - The Tome of Benedictions V3